Le ton monte, tout au moins en fermeté, dans le camp présidentiel. Mercredi 27 septembre, la Majorité Présidentielle a rendu publique une déclaration lourde de sous-entendu, qui indique qu’ici le temps n’est vraiment plus à l’arrondissement d’angles.
Naturellement, la famille politique du Président de la RD Congo salue le discours prononcé par ce dernier à la 72ème assemblée générale des Nations-Unies à New York. C’est « l’expression véritable de la profonde aspiration du peuple Congolais à des élections crédibles et apaisées dans le respect de la souveraineté de la RDC et dans la cohésion nationale », peut-on lire sur cette déclaration signée d’André Alain Atundu, son porte-parole. Et dans laquelle il faut comprendre l’allusion à la souveraineté nationale comme une critique cinglante contre la tendance affichée par l’opposition radicale et les prélats qui la soutiennent, à quémander des solutions aux problèmes rd congolais en Occident.
Les élections doivent être transparentes, fiables et non génératrices de chaos post électoral et pour se faire, être organisées dans un délai « raisonnable, sans précipitation inconsidérée ni lenteur excessive », estime-t-on à la MP. Autre pique contre les mêmes radicaux de l’opposition qui appellent à d’impossibles scrutins d’ici le mois de décembre prochain. Ils confondent leurs frustrations personnelles de ne pas jouer un rôle politique qu’ils sont incapables d’obtenir par des voies démocratiques, selon cette déclaration du 27 septembre dernier, qui exhorte la population à continuer à faire confiance au leadership de Joseph Kabila, qu’ils soutiennent dans la mise en œuvre de l’accord du 31 décembre 2016 … conformément à la constitution. Traduction : selon la constitution qui stipule que le Chef de l’Etat demeure en place jusqu’à son remplacement par un nouveau Chef de l’Etat élu les Congolais.
La Majorité Présidentielle invite, par ailleurs, ceux des compatriotes qui parcourent le monde en présentant leurs frustrations personnelles comme les aspirations du peuple Congolais à revenir au pays solliciter les moyens démocratiques qu’ils s’évertuent à chercher chez les ennemis de la RD Congo. Des piques qui sonnent comme dans un air de campagne électorale, déjà.
J.N.