Grâce à l’Organisation de l’Aviation civile internationale, OACI, et de la Banque mondiale (BM), la Régie des Voies aérienne, RVA, a installé des instruments d’aide à la navigation, dont les instruments landing systems (ILS), en anglais, un moyen de radio-navigation d’une grande précision. Hélas, l’espace aérien longtemps qualifié de trou noir n’attire guère les transporteurs.
Les droits dits de circulation au-dessus du territoire national rd congolais aux aéronefs immatriculés à l’étranger devraient rapporter un peu plus de 131 millions de FC (131.571.741FC), un peu plus de 93.000 dollars, selon les prévisions 2017 de la DGRAD.
Au premier trimestre 2017, le survol de l’espace rd congolais avait déjà rapporté 38.921.887 FC. De l’avis d’experts, au point de vue financier, la traversée de l’espace aérien rd congolais serait la moins rentable de la sous-région, alors que la RD Congo est le pays le plus étendu de la zone. Survoler la RDC reviendrait à traverser toute l’Europe de l’Ouest. Hélas, elles se comptent du bout de doigt les compagnies internationales de transport aérien qui opèrent ou transite par la RD Congo.
Il y a près de trois ans, l’OACI avait recommandé la prudence à toutes les compagnies aériennes qui exploitent l’un ou l’autre des aéroports rd congolais, faute d’instruments d’aide à la navigation. L’on se rappelle qu’à l’époque, un avion d’Air France avait de justesse évité un accident suite à une panne d’électricité à l’aéroport de N’Djili. Depuis, la RVA s’est appliquée à observer à la lettre les directives de l’OACI. Mais le pays demeure black-listé, conséquence médiate de la mesure d’interdiction de survoler l’espace Schengen qui frappe toutes les entreprises rd congolaises de transport aérien.
Par ailleurs, la taxe sur l’autorisation de sortie aux aéronefs immatriculés en RD Congo ou à l’étranger basés sur le territoire national devrait, selon les projections de la DGRAD, rapporter au bas mot 28.812.382 FC, soit près du double des réalisations de l’exercice 2016 qui étaient de 14.455.523FC contre 13.168.689 FC en 2015. Et la RD Congo espère gagner de substantiels revenus grâce à la taxe sur la fourniture de la nomenclature d’aéronefs. Certes, aucune prévision n’a été alignée en 2015 et 2016, mais les rentrées financières ont cependant été réalisées de 37.028.000 FC et 40.646.347 FC. Voilà pourquoi, le ministère des Transports et des Voies de communication a porté ses prévisions sur ladite taxe à plus de 73 millions de FC (73.980.657FC).
L’Etat escompte notamment gagner plus de 70 millions de FC (70.401.378FC) avec la taxe de validation des licences étrangères du personnel navigant et technique au sol. Mais en 2015, alors que la DGRAD tablait sur des revenus de 163.887.500 FC, les recettes n’ont été que de 35.236.538FC, et en 2016, elles se sont chiffrées à 38.679.825 FC sur des prévisions de 160.278.968FC.
Une prévision de 2 775 174 FC a été collée à la taxe d’agrément d’un organisme spécialisé pour l’entretien, la transformation, la réparation ou la révision du matériel volant. Par ailleurs, les prévisions de droit d’enregistrement d’un aéronef étranger basé en RD Congo sont d’environ 380.000 FC. En 2016, les recettes ont été de 203.517FC contre 185.400 FC en 2015, selon le ministère des Transports et des Voies de communication.
POLD LEVI