L’alerte a été donnée par le président du Sénat, Léon Kengo, dans son speech de la rentrée parlementaire, le 15 septembre dernier. Le taux de change atteindrait à court terme le 1866 FC le dollar, a-t-il indiqué. Signe précurseur, depuis début septembre, le taux d’inflation en glissement annuel a atteint les 45,617% au niveau national et de 45,979% à Kinshasa, selon l’Institut national de la statistique, INS.
Lundi 25 septembre en début de la soirée, certaines maisons de change de référence dans la capitale affichaient 1.600 FC le dollar. Mais le gouvernement se veut serein. Au regard des actions entreprises par l’Institut d’émission pour accroitre l’offre interne des devises et réduire la pression sur leur demande, il est attendu à fin décembre 2017 une décélération du rythme de dépréciation de la monnaie nationale. La BCC s’emploie à ce qu’à l’interbancaire, le taux de change moyen annuel se maintienne à 1.452,25FC/USD, celui de fin période pourrait atteindre 1.688,9FC/USD.
La programmation monétaire déclinée par la Banque centrale du Congo renseigne un accroissement de la masse monétaire de 14,6 % en 2017. A ce niveau, la masse monétaire projetée devrait atteindre 5.975,0 milliards de FC en 2017contre 5.213,6 milliards de FC en 2016. La progression attendue s’expliquerait principalement par l’augmentation significative des avoirs intérieurs nets et, dans une moindre mesure, par une faible amélioration des avoirs extérieurs nets du système bancaire.
Taux d’inflation.
Pour l’année 2017, d’après les projections du gouvernement, le taux d’inflation fin période est fixée à 17,9 %, avec un taux d’inflation moyen annuel de 12,5% et ce, en cohérence avec l’évolution attendue des agrégats monétaires. Cet objectif d’inflation tient compte des mesures de riposte arrêtées par le gouvernement et la Banque centrale du Congo pour stabiliser le cadre macroéconomique et relancer l’activité économique. Le niveau d’inflation projeté devrait permettre de décélérer le rythme de formation des prix et enclencher progressivement la stabilité des prix sur le marché des biens et services. Dans ce contexte, la Banque centrale procèdera au lissage des fluctuations du taux de change en vue de contenir la surchauffe sur le marché des biens et services. Pour ce faire, l’autorité monétaire entend donc intervenir, selon les experts des Finances, sur le marché interbancaire via la vente des devises, en fonction de la marge disponible. La BCC devrait aussi assurer le suivi des opérations de rapatriement des devises et veiller à l’application stricte par les banques, des dispositions de la règlementation de change.
POLD LEVI