«Redditions des comptes 2016 : Matata doit encore s’expliquer», une information parue dans ces mêmes colonnes le 12 septembre dernier, a valu au Maximum une mise au point de la Cour de comptes. Le courrier, signé de Mabruki Lusambia Benoît, le Directeur de cabinet du Président de la cour qui signe ce courrier daté du 19 septembre 2017, reproche à l’auteur de l’article de faire « … allusion à un rapport disponible à la Cour des comptes sur le budget 2016 ». Avant d’indiquer qu’il « … n’existe pas encore dans ses services le rapport du Gouvernement sur le contrôle de l’exécution de la loi des finances n° 15/051 du 31 décembre 2015 et qu’elle n’a pas encore reçu du Gouvernement, le projet de loi portant reddition des comptes de l’exercice 2016 du Pouvoir Central ». « L’auteur de l’article qui a signé POLD LEVI devrait citer d’autres sources que la Cour des comptes », conclut le courrier.
A défaut d’une mise au point du Maximum, il est loisible de faire observer à l’auteur de cette correspondance que le journal cite effectivement d’autres sources lorsqu’il introduit l’article incriminé en soutenant que « Matata a légué à son successeur, Samy Badibanga Ntita, un déficit béant de près de 310 milliards de FC, selon le ministère du budget ».
S’agissant de la Cour des comptes elle-même, le journal cite « un rapport disponible à la Cour des comptes sur le budget 2016 », selon lequel « Malgré cette contreperformance, les dépenses contraignantes ont été exécutées dans la limite de leurs prévisions, entraînant des sous-consommations dans certains titres ou rubriques ». Et fait observer qu’il ne suffit pas d’affirmer que tel ou tel autre rapport n’existe pas encore dans ses services pour qu’il n’y existe pas effectivement. C’est d’une source à la Cour des comptes, que la déontologie interdit de révéler, que Le Maximum a obtenu de précieux documents qui lui permettent de passer au peigne fin les comptes du Trésor pour l’exercice concerné depuis plusieurs éditions maintenant.
Une source manifestement crédible, puisque les fins limiers de la Cour des comptes ne contestent pas la véracité des informations publiées, mais se contentent d’assurer qu’elles ne proviennent pas de leur office. Comme si ce qui est reproche au journal, ce n’est pas tant de ne pas dire la vérité, mais d’associer la cour à leur révélation . Un exercice de dénégation de responsabilité qui remonte en l’an 1 de notre ère, avec un certain Ponce Pilate. Dont Acte.
La Rédaction.