L’Etat rd congolais a perçu plus de 130 millions de dollars (132.931.516,49 USD) des recettes minières au premier trimestre 2017. Au second trimestre 2017, les revenus miniers de l’Etat en termes droits, taxes et redevances, ont dépassé la barre symbolique de 150 millions de dollars. Ils se chiffrent à plus de 161 millions de dollars (161.405.779,85 USD). C’est donc près de 295 millions de dollars que la RD CONGO a gagné pour les six premiers mois de l’exercice 2017
Il sied de rappeler qu’au dernier trimestre 2016, les recettes minières n’avaient pas officiellement dépassé les 30 millions de dollars. L’ensemble des recettes des industries des ressources naturelles (bois, hydrocarbures et mines) n’ont rapporté que 56,9 millions de dollars (56.907.127,80 USD) au Trésor public, selon le ministère des Finances. Et au premier trimestre 2017, un peu plus de 166 millions de dollars (166.768.869 USD) dont plus de la moitié relevant du secteur minier. Pour mémoire, ces recettes sont en effet la sommation des réalisations de trois régies financières (DGDA, DGRAD et DGI) dans le secteur des industries extractives.
Kamoto Copper Company.
Le gouvernement Tshibala estimait, en avril 2017, que le développement de l’activité économique au niveau du secteur primaire tirerait essentiellement profit du dynamisme des industries extractives dont la contribution à la croissance du PIB serait de 1,7 point de croissance. En effet, la performance attendue dans ce secteur serait consécutive de la poursuite de la tendance haussière des cours des matières premières, de l’entrée en production, depuis le dernier trimestre 2016, des compagnies minières Kambove et Luisha Mining, et la reprise des activités de KCC, Kamoto Copper company, lit-on dans un document annexe à la loi budgétaire 2017, sous seing du Premier ministre.
Avis d’experts, l’Etat aurait gagné plus des recettes minières si le gouvernement Matata n‘avait pas décidé de suspendre la perception de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à l’importation dans le secteur minier pour une période d’une année, d’août 2016 à août 2017. Selon la DGDA (service de douane), cette décision a occasionné des pertes mensuelles de plus de 25 millions de dollars. Certes, l’Etat peut se flatter d’avoir gagné plus de 166 millions de dollars, mais le manque à gagner dans le secteur minier sur la TVA est donc de 75 millions de dollars au second trimestre 2017. Aussi, les experts redoutent toujours un probable yo-yo dans le secteur minier par rapport à la demande chinoise.
L’autre souci porte sur la fourniture du courant électrique aux opérateurs miniers du Haut-Katanga et de l’espace Kasaï. En 2016, la société zambienne ZESCO avait, à brûle-pourpoint suspendu la desserte en énergie électrique aux miniers du Haut-Katanga entraînant un déficit énergétique de 40 MW. Depuis, la SNEL, Société nationale d’électricité, et les opérateurs miniers du Haut-Katanga ont entrepris des démarches pour l’approvisionnement de la région du copperbelt rd congolais depuis l’Afrique du Sud.
Toutefois pour la DGRAD par exemple, les mines devraient rapporter au bas mot, 308 milliards de FC (308.154.799.461FC) sur l’ensemble de l’exercice 2017, y compris les assignations relevant du régime des crédits provisoires. En 2016, les recettes non fiscales des mines ont été réalisées à 86,3%, soit des assignations de plus de 138 milliards de FC (138.963.163.406 FC) contre des revenus de 40 milliards de FC (40.228.997.055 FC). La redevance minière compte parmi les acteurs générateurs des recettes les plus juteux. La DGRAD compte en percevoir plus de 200 milliards de FC (206.364. 086.351FC).
POLD LEVI