Le financement du secteur industriel, dans le projet du budget 2018, se chiffre à plus de 20 milliards de FC (20.707.607.619 FC). La politique du gouvernement consistera, en effet, à promouvoir la classe moyenne, lit-on dans le projet de loi des finances publiques 2018.
Dans le secteur de l’industrie et de l’entrepreneuriat, des actions à mettre en œuvre devront concourir à encourager l’entrepreneuriat féminin par l’encadrement et l’équipement des femmes et des jeunes filles, à la mise en place des incubateurs en faveur des PME, petites et moyennes entreprises, et des PMI, petites et moyennes industries. Le gouvernement s’engage également à soutenir le secteur privé productif œuvrant dans l’agro- industrie par son financement à des conditions concessionnelles et à la promotion de l’entrepreneuriat local par la mise en œuvre de la loi sur la sous-traitance.
Classe moyenne.
En clair, pour le gouvernement d’union nationale, il est question de matérialiser le projet de développement des pôles de croissance pour la relance de la classe moyenne à travers des incubateurs. Le financement de ce projet engloutirait 60% des crédits alloués au secteur de l’industrie et entreprenariat dans le projet du budget 2018, soit plus de 12 milliards de FC (12.222.014.118 FC).
Seulement, cet ambitieux projet qui vise la relance de la classe moyenne en RD Congo est laissé à l’appréciation et au financement des partenaires extérieurs, particulièrement à la Banque mondiale. Cette institution financière internationale s’est déjà engagée, au cours de l’exercice 2017, avec une somme équivalent à 21.130.593.942FC pour le même projet. La Banque mondiale a également relancé l’étude pour l’implantation des ZES, Zones économiques spéciales, dont l’unité pilote devrait être implantée à Maluku, dans le faubourg Est de la capitale.
Le gouvernement s’emploie toutefois à acquérir des équipements de transport et de modernisation du système normatif congolais. Pour l’exercice 2017, plus de 1 milliard de FC (1.063.357.591FC) avaient été prévus pour ledit projet. En 2018, le gouvernement rd congolais prévoit plus de 1,230 milliards de FC. La Direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et des participations, DGRAD, fonde d’ailleurs les contre-performances financières du ministère de l’Industrie sur le fait, entre autres, de la non-application du cadre normatif à certains opérateurs, notamment les miniers, et les brassicoles. Il est vrai, côté recettes, le portefeuille de l’industrie ne vaut qu’une PME quelconque de la place.
POLD LEVI