L’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), aile Limete, a exigé lundi 11 septembre 2017 la « libération sans condition », selon l’expression consacrée depuis la période de la lutte contre la dictature mobutiste, de ses militants et sympathisants, dont les motocyclistes interpellés par la police. C’était jeudi 7 septembre dernier, lors de heurts qui ont opposé les forces de l’ordre à un groupe de combattants qui avait passé à tabac un agent de la brigade routière quelques minutes plus tôt. «Je demande la libération sans condition des militants et sympathisants de l’UDPS qui ont été arrêtés par la police jeudi dernier dans la soirée à la 10e rue. Ils ont aussi ravi 55 motos. Je condamne ce comportement et demande à la Police d’être républicaine, elle ne doit pas prendre des positions politiques», a déclaré le porte-parole de l’UDPS à la presse. Une déclaration qui fait sourire, même parmi ces conducteurs de taxis-moto, qui ne sont sûrement pas tous de l’UDPS, ni d’une même et seule tribu. Mais aussi et surtout parce qu’au parti d’Etienne Tshisekedi, une police républicaine serait une police qui n’arrête pas les délinquants qui passent à tabac des agents de l’ordre en service.
Parce jeudi dernier, c’est un chauffeur de voiture pris en flagrant délit d’infraction routière qui, convié à se rendre en compagnie d’un agent de la PSR aux bureaux de la 12ème rue Limete, a entraîné ce dernier vers une meute de combattants qui flânent à longueur de journées aux alentours du siège de l’UDPS sur la 10ème rue. Ces combattants, et d’autres flâneurs se sont mis à rosser copieusement l’agent de police. Les renforts arrivés sur les lieux ont mis la main sur les meneurs de ces troubles à l’ordre publics et les auteurs des voies de faits sur agent de police en service, et procédé à des interpellations d’usage.
Ce sont ces délinquants qu’au partie d’Etienne Tshisekedi on appelle combattants pour les soustraire des rigueurs de la loi. En attendant que le parti lui-même accède au pouvoir, sans doute.
M. MB.