Les temps ne sont plus aux déclarations tapageuses et incendiaires pour plaire aux mentors étrangers. Le président du Comité National de Suivi de l’Accord et du Processus Electoral (CNSA), Joseph Olenghankoy Mukundji, n’attend pas la fin du monde pour exercer la charge de la mise en œuvre du suivi de l’accord de la Saint Sylvestre. Loin s’en faut : l’ancien « Enfant terrible de l’opposition politique en RD Congo », ainsi qu’on le surnommait il y a quelques décennies, s’est résolument mis à l’ouvrage. En commençant déjà quelque part pour avoir une idée de ce qui a été convenu entre les parties prenantes au dialogue dit du Centre catholique interdiocésain de Kinshasa, et évaluer ce qui n’est pas encore mis en œuvre afin d’y pourvoir. A l’actif du patron des Forces Novatrices de l’Union Sacrée (FONUS) et président du Conseil des sages du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement/Kasavubu (Rassop), une rencontre d’importance avec le bureau de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), mais aussi, avec des membres du gouvernement d’union nationale, dont Lambert Mende Omalanga, le ministre de la communication et médias et porte-parole du gouvernement.
L’événement s’est produit vendre 25 août 2017. Il s’agissait, pour le président du CNSA, de s’assurer que les meures de décrispation adoptées, en ce qui concerne le secteur des médias, sont d’application. Ce sur quoi Lambert Mende Omalanga a apporté des assurances à son hôte toutes les chaînes de télévision, stations de radios et des journaux ont été « libérées » et fonctionnent déjà conformément à l’esprit de l’accord. Exception faites de celles qui avaient des problèmes judiciaires dont la décision de réouverture dépend de la justice rd congolaise, qui est indépendante, a indiqué le porte-parole du gouvernement.
On peut donc s’attendre à ce que, dans les jours qui viennent, Alexis Thambwe Mwamba, le ministre d’Etat en charge de la justice, franchisse à son tour le perron du Palais du Peuple pour expliquer l’évolution des dossiers de justice sur lesquels les parties prenantes au dialogue du centre interdiocésain avaient convenu de mesures susceptibles de favoriser la décrispation politique durant la période pré-électorale. De même que le Vice-premier ministre et ministre de l’intérieur et sécurité, sur qui repose la tâche d’assurer la fin du dédoublement de dénomination des partis et regroupements politiques durant la même période.
Le moins qu’on puisse dire, à ce stade, c’est que Joseph Olenghankoy prend suffisamment conscience des tâches qui attendent son comité.
DAVID MUTEBA KADIMA