C’est un acquis, selon le Premier ministre, Bruno Tshibala. Les partenaires extérieurs de la RD Congo se sont engagés à relancer la pêche avec une enveloppe globale équivalent à 58,2 milliards de FC (58.252. 562.934 FC). Cet appui budgétaire représente le gros du budget total du secteur de pêche et élevage qui se chiffre à 64.5 milliards de FC.
La Banque africaine de développement (BAD) devrait avoir terminé, fin juillet 2017, des études sur les types de poissons qui feront l’objet d’un ambitieux projet de pêche dans le lac Albert. La BAD avait, pour ce faire, consacré une somme de 700.000 dollars pour ces études devant prévenir toute extinction d’une espèce ou d’une autre parmi les ressources halieutiques du lac Albert, jadis lac Mobutu. La Banque africaine de développement finance, en effet, la RD Congo et l’Ouganda dans la gestion intégrée de la pêcherie en ressources en eaux lacustres. À court terme, il s’agit d’entreprendre le balisage, la sécurisation des deux lacs avec leur zone de frayère ainsi que leur délimitation avant de lancer une industrie de pêche.
Après l’interdiction d’importation de tilapias en provenance de Colombie, de l’Equateur, d’Egypte, d’Israël et de Thailande, décidée par le ministre congolais du Commerce extérieur, Jean Lucien Bussa, le 12 août dernier, la question de la production locale des poissons se repose, en effet, avec acuité. La pêche et l’élevage constituent à ce jour un ministère distinct de l’Agriculture. Et le gouvernement a donné quelques signaux marquant sa volonté de relancer le secteur de la pêche en RD Congo.
L’Etat a, par exemple, gelé la taxe d’octroi de permis de pêche (industriel, semi- industriel) pour l’exercice budgétaire 2017, quand bien même au premier trimestre 2017, il a, à travers la DGRAD, perçu quelque 331.325 FC par cette taxe. Le gouvernement a également réduit de moitié les prévisions des recettes sur la taxe sur l’autorisation d’importation de nouvelles espèces de poissons par rapport à 2016, soit de 8. 487 952 FC à 4.463.502 FC. Il sied, d’ailleurs, de noter qu’en 2016, ladite taxe n’avait rapporté que 2,4 millions de FC (2 452 331 FC). Et qu’en 2015, sur des assignations de 7.547. 200 FC, la taxe sur l’autorisation d’importation de nouvelles espèces de poissons n’a rapporté que 1. 745. 290 FC.
Mais pour ce qui est de la taxe sur le permis d’exploitation du matériel de pêche placé dans les engins et embarcations (ligne en main, de traine, palangre, filet, senne, chalut,…), l’Etat escompte au moins 9,2 millions de FC (9.298.993FC). Cependant, cette taxe n’a jamais atteint 10 millions de FC ces 5 dernières années. En 2015 par exemple, sur 71.345.000 FC attendus, moins de 4 millions de FC (3.695.043FC) ont été versés par les exploitants artisanaux et industriels du secteur. En 2016, le taux réalisations n’a été que de 3,24% soit 5,1 millions de FC sur 160,4 millions de FC des prévisions. Au premier trimestre 2017, alors que les assignations ont été considérablement revues à la baisse, soit 40 millions de FC (40.110. 328 FC), les recettes réellement captées ont dépassé les 8 millions de FC (8. 230.872FC).
POLD LEVI
RELANCE DE L’INDUSTRIE DE LA PECHE : Plus de 58 milliards de FC des partenaires
