Premier rapport : des collègues des deux experts onusiens, commis on ne sait par qui se seraient déployés sur terrain pour insinuer des responsabilités foncièrement dubitatives. Deuxième rapport : une enquête indépendante de l’ONU aux conclusions contradictoires avec le premier, mais qui sont contestées par… une ONG, Human Rights Watch qui fait des pieds et des mains pour imposer une autre enquête alors que cet ONG, financée par George Soros – l’un des soutiens occidentaux des radicaux de l’opposition congolaise – dispose déjà de son propre rapport et de ses conclusions qui chargent les autorités congolaises, « coupables » en réalité d’avoir refusé un visa à l’extravagante responsable de cette organisation Madame Ida Sawyer.
Et c’est dans ce cafouillage que le Conseil de sécurité doit commencer l’examen de ces différents documents. La maison de verre n’a jamais été souillée à ce point.
Si ce n’est pas de l’anarchie et de la cacophonie, on n’en est pas trop loin. L’agitation autour de la tragédie de l’assassinat des deux experts onusiens au cœur des violences qui avaient ensanglanté la province du Kasaï Central dégage désormais quelque chose de malsain qui donne l’impression d’une instrumentalisation de la mémoire de ces deux infortunés pour des raisons inavouées.
Le summum de ce scandale moral va être, ce jeudi au Conseil de sécurité, l’examen de deux rapports presque diamétralement opposés dans leurs conclusions sur la quasi-totalité des éléments attendus pour éclairer l’opinion sur ce qui s’est réellement passé. Déjà, le nombre de rapports en dit long sur les agendas que cache le rush sur ce dossier : d’un côté l’on a le rapport d’enquête d’experts (amis) qui travaillaient avec les deux défunts et, de l’autre, un rapport d’enquête indépendant commis par l’ONU, mais dont les conclusions sont vigoureusement contestées par Human Rights Watch qui exige du Secrétaire Général de l’ONU « une investigation sérieuse pour faire éclater la vérité ».
A ce véritable mic-mac, il conviendrait d’ajouter qu’une enquête judiciaire en bonne et due forme est en cours, entreprise dans les règles de l’art par les instances de la justice militaire congolaise, sur la situation globale qui a prévalu aux Kasaï, laquelle va concerner également le cas des deux experts onusiens. Cette enquête va connaître l’apport, début septembre prochain, de trois experts commis par l’ONU au terme d’un chassé-croisé épique à Genève au moins de juin dernier.
Et au beau milieu de tout ceci, António Guterres, Secrétaire général de l’ONU, retient que les deux experts onusiens ont été des victimes innocentes puisqu’ils « n’ont rien fait pour subir ce qui leur est arrivé ». Comme si une seule des centaines d’autres innocentes victimes congolaises de cette éruption de violence ont mérité le triste sort qui a été le leur…
Guterres annonce qu’il fera tout pour prendre langue avec le Gouvernement congolais et le Conseil de sécurité pour que les auteurs de ces crimes soient punis. Sauf erreur ou omission, c’est bien la première fois que l’ONU se retrouve dans une situation d’une multitude d’enquêtes sur un même sujet. La première fois aussi que le Conseil de sécurité va devoir statuer sur ce sujet en se basant sur des rapports contradictoires sur lesquels pèsent de sérieuses hypothèques quant à leur objectivité, du moins pour ce qui est du rapport des membres du groupe des experts collègues de Zaida Catalan et Michael Sharp. Ce rapport a, en effet, cette particularité d’avoir été produit par un groupe d’experts en situation de subjectivité puisque concernés directement par ce drame. De plus, l’on ne sait pas très bien qui avait commis cette enquête et dans quelle intention.
L’ONU dans la nasse des lobbies occidentaux ?
On est en droit de poser la question des motivations des uns et des autres. La suspicion est particulièrement attisée lorsqu’intervient HRW (notoirement financée par l’Open Society de George Soros, un trader dont le soutien aux radicaux de l’opposition congolaise est un secret de polichinelle) qui conteste les conclusions du rapport d’enquête indépendante commise par l’ONU. L’on sait qu’auparavant, cet organisme avait produit son document dans lequel l’experte en chef de cette ONG, incapable faute de visa de fouler le territoire rd congolais indiquait sans fard des responsabilités tout en exigeant des sanctions. Bien évidemment, ce document chargeait sans détour le Gouvernement congolais à travers ses différents services, tout en insinuant une connivence entre les forces de sécurité et les milices Kamwina Nsapu qui, pendant les affrontements, ciblaient pourtant ces forces de sécurité et tout ce qui pouvait s’apparenter à un emblème de l’Etat !
La conclusion préliminaire à tirer à ce niveau est que l’on est manifestement en face d’une monstrueuse manipulation tendant à instrumentaliser le Conseil de sécurité pour orienter ses conclusions à travers des rapports sujets à caution. Et dans ce jeu, il n’y a pas à chercher loin ni longtemps pour comprendre que les mêmes lobbies occidentaux, politico-affairistes et au service, pour certains, de gouvernements occidentaux comme la Belgique, s’affairent à présent pour influencer le Conseil de sécurité afin d’obtenir de nouvelles condamnations contre la RDC, ses autorités et certains de ses services. La même logique qui concourt à discréditer, autant que possible, Kinshasa pour justifier l’insurrection tant projetée et visant à renverser le pouvoir en place.
PDM AVEC LE MAXIMUM