Le ministère de l’Aménagement du territoire et Rénovation de la ville dispose d’un budget total de 3.5 milliards de FC, précisément 3.513.212.417 FC. Le tout nouveau portefeuille n’a pas encore marqué une seule action d’éclat depuis la mise en place du gouvernement Tshibala.
Environ 60% des crédits alloués (soit plus de 2 milliards de FC) au ministère de l’Aménagement du territoire et rénovation de la ville, sont consacrés au fonctionnement du cabinet de Félix Kabange Numbi. Les petits 1.5 millions de FC restants devraient servir aux interventions du nouveau ministère dont les attributions et missions ne sont pas clairement définies à ce jour. Il s’agit notamment de la campagne de sensibilisation sur l’assainissement du milieu et l’amorce des actions de la rénovation de la ville avec un budget de 500 millions de FC, tout juste.
La RDC compte une trentaine de villes, quasiment toutes croulent sous la défectuosité de leurs voiries, la carence en logements, le sous-équipement et le dysfonctionnement des services publics dont la Régie de distribution d’eau, REGIDESO, ainsi que la Société nationale d’électricité.
Du temps du gouvernement Matata, l’alors ministre des Transports et Voies de communication, Justin Kalumba, avait été convié à l’Assemblée nationale, à la suite d’une question orale avec débat d’un député de l’opposition, Mohindo Nzangi, à présenter sa politique sur les transports urbains. Mais la majorité présidentielle avait jugé la question superflue et la bloqua par une motion incidentielle. Depuis, l’on ne sait rien de la politique du gouvernement sur les moyens de déplacements des populations en milieux urbains.
Les millions de FC restants du budget du ministère de l’Aménagement du territoire et rénovation de la ville serviraient de contrepartie de l’Etat au fonds CAFI, Initiative pour les forêts de l’Afrique centrale, pour l’installation et l’équipement de l’administration centrale et provinciale.
Il sied de noter cependant que le ministère de l’Urbanisme a des assignations de 4.4 milliards de FC pour 2017 et un budget de dépenses plus de plus de 15 milliards de FC dont plus de 9 milliards attendus de la Banque mondiale pour le Projet de développement urbain et quelque 377 millions de FC pour l’acquisition des équipements topographiques pour l’Urbanisme et plus de 90 millions de FC pour l’organisation d’un atelier national sur la vulgarisation de la loi sur les baux à loyer dont la ville de Kinshasa a tant besoin au regard de la crise du logement .
POLD LEVI