Les parcs nationaux, réserves naturelles, jardins zoologiques et botaniques ne rapportent quasiment rien à l’Etat. Les recettes attendues du secteur du tourisme, pour l’exercice 2017, se chiffrent à 18.845.786.565 FC, soit environ 12 millions de dollars, et ne reposent que sur les hôtels et les restaurants.
Selon la Direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participation, DGRAD, le ministère du Tourisme (service d’assiette) ne table que sur la redevance sur le prix des nuitées et sur celles sur le prix des repas et boissons, les prix des billets d’avion des réseaux domestique et international.
D’ailleurs, le ministre du Tourisme, Franck Mwe-di-Malila Apenela, compte organiser, à moyen terme, avec un budget d’au moins 300
millions de FC, des salons sur l’hôtellerie et la restauration par les ONG, les institutions privées ainsi que des échanges d’expériences sur la gestion du tourisme à l’étranger (Maroc, Tunisie, Espagne…).
La direction de l’ICCN, à l’index
Curieusement, l’ICCN, Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, qui s’était opposé au projet de l’Etat d’exploiter le pétrole dans le parc de Virunga, n’est d’aucune utilité pour les finances de l’Etat. L’Institut des Jardins Zoologiques et Botaniques du Congo (IJZBC) n’est également d’aucun apport au budget de l’Etat. Depuis au moins 2015, l’IJZBC ne verse rien au Trésor. Et des observateurs de s’interroger avec quels fonds, le Directeur général de l’ICCN, Cosmas Wilungula, homme de Dieu et pasteur de son état, entretient-il « son église » dans l’enceinte du jardin botanique ? Des traces de paiement de loyers des entreprises privées sous-logées par la Jardin Botanique de Kinshasa n’apparaissent, eux non plus, nulle part.
Alors que cette institution ne verse rien à l’Etat, elle émarge quand même à hauteur de 500 millions de Francs au minimum au budget des dépenses publiques pour l’exercice 2017. L’ICCN et d’autres structures créées au gré des financements par des partenaires extérieurs de la politique nationale de conservation et gestion des forêts et biodiversité vont, en outre, se partager cette année, un don de l’Union européenne de plus de 216 milliards de FC. L’Etat n’en tirera aucun rond à quelque titre que ce soit.
Les seules recettes que la RDC tire de ses parcs viennent du Rwanda où se sont réfugiées les familles de gorilles fuyant les combats entre les forces loyalistes, les FARDC, et la foultitude des groupes armés se réclamant d’obédience Mayi-Mayi. Si l’Etat rwandais soutient verser à la RDC 50 % des recettes qu’il perçoit lors de la visite des gorilles r-dcongolais par des touristes, dans le budget de l’Etat, ces sommes n’apparaissent nulle part dans la loi des finances au titre des recettes du Trésor. Comme en 2015 et 2016, l’Office national du tourisme ne versera rien en 2017 au Trésor public. Selon le Premier ministre, Bruno Tshibala, la politique du gouvernement dans le secteur du tourisme repose sur le renforcement des capacités institutionnelles et la promotion du tourisme à travers notamment l’amélioration de la gouvernance administrative et technique, le renforcement des cadres légaux et réglementaires, le renforcement de la collaboration intersectorielle, la promotion et le développement du tourisme, le renforcement des capacités du secteur du tourisme et la construction des infrastructures d’accueil et l’aménagement des sites touristiques.
En 2016, sur des assignations de 12.020.603.881 FC, le tourisme n’a réalisé que 4.295.514.749 FC soit un taux de réalisation de 36%. Au Premier trimestre 2017 (régime des crédits provisoires), le tourisme a réalisé 28,5 % de ses assignations soit 857.860.948 FC sur 3.005.150.970 FC.
POLD LEVI