Le Cepadho, une ONG des Droits de l’Homme basée à Beni, prend le contrepied des « politiciens » kinois de « la Voix des Sans Voix » et se déclare satisfait de la Résolution du Conseil des Droits de l’Homme sur la situation au Kasaï qui respecte les compétences souveraines de la RD Congo au sujet des enquêtes concernant le phénomène « Kamuina Nsapu ».
Faisant chorus avec la bande des katumbistes emmenée à Genève par Georges Kapiamba et l’évêque-politicien Fridolin Ambongo, un certain Rostin Manketa, directeur de « La Voix des Sans Voix » a craché tout son dépit de voir la République Démocratique du Congo échapper aux fourches caudines des censeurs et apprentis tuteurs européens de la RD Congo lorsque le conseil des Droits de l’Homme de l’ONU réunit à Genève la semaine dernière a opposé une fin de non-recevoir au projet belgo-européen de se passer carrément des institutions congolaises dans l’enquête sur les atrocités qui ont endeuillé l’espace kasaïen depuis bientôt un an. C’est du Congo profond, particulièrement du Grand Nord Kivu où des populations vivent quotidiennement sous la férule d’autres groupes terroristes comme l’ADF ou les résidus incontrôlés des groupes Maï Maï qu’est venue la réplique la plus significative à cette honteuse pantalonnade d’intellectuels congolais vendus aux impérialistes qui tentent d’imposer un schéma néocolonialiste sans fards à leur pays. A travers une ONG des Droits de l’Homme ayant pignon sur rue dénommée Centre d’Etude pour la Promotion de la Paix, la Démocratie et les Droits de l’Homme (CEPADHO). « (Ayant) suivi les travaux de la 35è session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève, ayant débouché à l’adoption, vendredi 23 juin 2017, de la résolution portant sur l’envoi d’une équipe d’experts internationaux et régionaux en RD Congo pour enquêter sur les violations des droits de l’homme commises dans les provinces du Kasaï, notre Organisation se félicite de cette résolution et salue la sagesse qui a caractérisée les membres du Conseil pour avoir fait preuve de considération pour la République Démocratique du Congo à qui a été confiée la responsabilité des enquêtes sur les violences dans les provinces des Kasaï », lit-on dans le communiqué rendu public le 24 juin 2017 à Beni par cette ONGDH sous la signature son Coordonnateur-Directeur Exécutif, l’avocat Omar Kavota.
Le CEPADHO qui est d’avis que, comme le prévoit la résolution adoptée par le Conseil, l’équipe des Experts internationaux et régionaux en RD Congo ne pouvait œuvrer dans ce pays que « pour l’établissement des faits et des circonstances au sujet des allégations d’abus et de violations des droits de l’homme dans les provinces des KASAI autrement qu’en coopération avec le Gouvernement de la RD Congo » dit se réjouir du contenu de cette résolution, à l’opposé des mousquetaires de l’opposition radicale « genvaliste » dissimulés dans une ONG kinoise, la « Voix des Sans Voix » qui eux, ont déploré la mise en minorité de leurs mentors européens.
Le CEPADHO se félicite quant à lui de cette résolution largement consensuelle qui, « tout en consacrant l’universalité des Droits de l’Homme et la solidarité des États membres de Nations-Unies, respecte la souveraineté de notre pays ».
Pour Maître Omar Kavota, le Centre d’Etude pour la Promotion de la Paix, la Démocratie et les Droits de l’Homme (CEPADHO), son ONGDH est de l’avis que l’amélioration de la situation des droits humains en République Démocratique du Congo passe « non pas par la diabolisation du pouvoir vis-à-vis de ses administrés mais par sa pleine responsabilisation, par le soutien à sa politique de protection des Droits de l’Homme et de répression des violations des droits de l’homme ».
Dans le même ordre d’idées, s’agissant des massacres qui sont perpétrés à Beni au Nord-Kivu, le Cepadho s’est abstenu de plaider pour une enquête internationale compte tenu du fait qu’à la suite d’enquêtes conduites par les instances judiciaires congolaises, procès en bonne et due forme sont en train de se tenir contre les terroristes ougandais des ADF et leurs collaborateurs congolais, qu’ils soient civils ou militaires. « Ces procès contre les criminels qui déstabilisent notre espace du Nord-Kivu, il importe de les suivre, de soutenir les magistrats qui les mènent, de les accompagner et, au besoin les critiquer en cas de nécessité (…). Il est paradoxal de constater que ceux qui font activement l’apologie des enquêtes internationales sont les grands absents aux audiences dans ces procès qui sont en cours. Nous pensons que c’est en assurant un monitoring quotidien objectif de telles procédures qu’ils seraient fondés à conclure à d’éventuelles limites constatées en vue de justifier éventuellement de la nécessité ou non d’une enquête internationale sur ce martyre que souffre notre peuple aux mains des groupes armés terroristes », a-t-il estimé.
Pour le Coordonnateur-Directeur Exécutif du Cepadho, la Résolution adoptée in fine par le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies à Genève sur les violences sanglantes au Kasaï a le mérite de rappeler à tous les Congolais que la responsabilité première de veiller à la sécurité des Congolais et des étrangers vivant en RDC, en ce compris les officiels des Nations Unies, et de protéger les droits humains sur l’ensemble du territoire national relève exclusivement des institutions publiques congolaises et non d’un quelconque État ou organisation régionale étrangère ou internationale.
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