L’homme, élu de la circonscription de Luiza dans la province du Kasai Central, et membre actif de l’opposition politique rd congolaise réunie sous la bannière du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement/aile Katumbi, avait observé un mutisme retentissant jusque-là sur les atrocités perpétrés parmi les populations de sa province d’origine. Delly Sessanga, ex. MLC passé à l’opposition radicale après avoir créé un petit parti politique dont il est l’unique élu national, L’Envol, est sorti de son long mutisme jeudi 25 mai 2017. Pour rendre public des statistiques macabres de son cru : 33O7 personnes ont été tuées dans les provinces du Kasaï et du Kasaï central depuis Août 2016 à ce jour, rapporte-t-il, sans citer la moindre source indépendante susceptible de confirmer ses calculs. En fait, l’honorable Sessange s’est fendu d’un rapport qui porte bien son nom : «Rapport synthétique des morts relatifs aux massacres dans le Kasaï » pour déplorer une situation qu’il qualifie de sombre.
Le document verse dans le détail :
Territoire de Kazumba : 26 mars 2017 – Avril 2017 : 329 morts
Territoire de Dibaya : Août 2016 – décembre 2016 : 1303 morts
Territoire de Luiza : 07 Avril 2015 – 2 Mai 2017 : 584 morts
Ville de Kananga : Décembre 2016 – Mars 2017 : 1065 morts
Territoire de Luebo : Avril 2017 : 6 morts
Territoire de Kamuenya (Kamonia) : Un cadre de l’Envol tué ainsi deux de ses compagnons en Avril 2017
« Ceci relève des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité », ponctue ce juriste qui s’abstient néanmoins de qualifier l’assassinat des policiers, délégués de la Commission Electorale Nationale Indépendante, Inspecteurs de l’Enseignement Primaire et Secondaire en mission de supervision d’épreuves nationales, Représentants des administrations locales et centrales. Ni, encore moins, la destruction systématique de tout symbole de l’Etat et de la Nation perpétrée par les terroristes de sa province d’origine.
« Le Congo se meurt. La situation sécuritaire de notre pays est de plus en plus préoccupante. La sécurité des personnes et de leurs biens, n’est pas du tout garantie. La situation est intenable. Il se passe au Kasaï une catastrophe humanitaire sans précédents, mêlant la détresse des populations à des nombreux actes relevant des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité » se contente de soutenir Delly Sesanga qui a animé une conférence de presse sur le sujet.
J.N.