A l’UDPS/Tshisekedi, ce qui devait arriver arrive : la lutte pour succéder à celui qu’on appelait affectueusement « sphinx de Limete », et à qui tous et chacun réfère depuis son décès dans une polyclinique belge, le 2 février dernier. Dans 48 heures exactement, dimanche 2 avril 2017, cela fera deux mois que l’opposant rd congolais a rendu l’âme, sans que la direction du parti qu’il a dirigé durant plusieurs décennies ne s’empresse outre mesure à diligenter le processus de succession, pourtant prévu par les textes qui régissent le fonctionnement du parti. Félix Tshisekedi, le fils le plus politique du défunt, tout à ses pérégrinations pour se faire nommer 1er ministre du futur gouvernement d’union nationale, ne semble pas pressé d’ouvrir un dossier qui ne manquera pas de faire vaciller l’édifice. Ni, encore moins, Jean-Marc Kabund, le secrétaire général que d’aucun chez les tshisekedistes considèrent comme un intrus katumbiste venu mettre en œuvre l’OPA du richissime ancien gouverneur du Katanga sur le parti le plus populaire de la RD Congo. Moyennant espèces sonnantes.
Manifestement, l’attente ne devrait plus durer. Depuis jeudi 30 mars 2017, un conclave estréclamé à l’UDPS par les secrétaires généraux honoraires titulaires et adjoints du parti, bien au fait des textes qui le régissent donc, et qui veulent imminente l’organisation d’assises susceptibles d’accoucher « d’un pacte pour une gestion transitoire consensuelle du parti » en l’absence définitive du président du parti décédé. Une manière ou une autre de décréter que la gestion actuelle de l’UDPS ne se fonde sur rien de légal et inattaquable, en fait.
Les impétrants, comme on dit chez les juristes, rappellent que l’article 26 des statuts du parti dispose que « en cas de décès, de démission ou d’empêchement définitif du président du parti, un directoire composé du président de la convention démocratique Nationale (CDN), du président de la commission électorale permanente (CEP), et du secrétaire général, a 30 jours d’intérim pour organiser un congrès qui désignera le nouveau président du parti ». Et font remarquer tout de suite qu’il est évident pour tous à l’UDPS que l’intérim est statutairement impossible à organiser en raison de l’inexistence d’au moins deux organes statutaires : le CDN, et le CEP. Un conclave est donc proposé pour surmonter les divergences et examiner quelles convergences sont possibles en vue d’un pacte de gestion transitoire consensuelle du parti, visant notamment à rassembler pour organiser le congrès de l’unité et faire face aux défis et enjeux du futur, proposent ces anciens Sg du parti tshisekediste. Ils l’ont fait dasn une déclaration, jeudi 30 mars 2017, qui porte notamment la signature d’un certain … Jacquemain Shabani Lukoo.
J.N.