Ça choque certains esprits. Mais ça tient la route. Comme dans les affaires religieuses et de foi en RD Congo, la succession dans les partis politiques de la RD Congo s’avère crânement héréditaire. A l’exemple de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) d’Etienne Tshisekedi où le fils de son père, Félix Tshilombo Tshisekedi, court droit sur le remplacement de Papa à la tête du parti et de tout ce à quoi il a jamais touché, en ce compris la dernière plate-forme de l’opposition interne qu’il a symbolisée, le RaSop (Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement).
Mardi 1er mars 2017, un autre fils à Papa a remporté haut la main le scrutin électoral organisé pour pouvoir à la vacance de Charles Mwando Nsimba, décédé il y a quelques mois à Bruxelles, lui aussi. Christian, le fils du patriarche du Tanganyika est désormais le président du l’Union des Nationalistes Fédéralistes (UNADEF). A la suite d’un vote organisé au terme d’un congrès extraordinaire à Kinshasa, l’ancien argentier de l’ex province du Katanga a été élu à plus de 90 %, comme au bon vieux temps de la dictature mobutienne : 107 voix sur 109 votants. Pour un mandat de 5 ans. «Je mesure votre confiance placée en moi mais nous devons nous remettre vite au travail», a-t-il déclaré devant une assistance plus qu’acquise à sa cause successorale.
J.N.