Un certain 12 février, en 2012, un Gulfstream 200 s’écrasait à l’atterrissage à l’aéroport de Kavumu à Bukavu. A son bord, 4 personnalités politiques de marque : l’alors ministre des finances, Augustin Matata Ponyo, le gouverneur du Sud Kivu, Marcellin Cishambo, l’ambassadeur itinérant du Président de la République, Antoine Ghonda Mangalibi, et le conseiller spécial du Raïs Kabila Kabange, Augustin Katumba Mwanke (AKM). L’accident fut 4 victimes, les deux pilotes américains de l’aéronef, deux paysans au sol et … un passager, AKM. Dans la famille politique du Chef de l’Etat, le coup de tonnerre était assourdissant : l’homme était tout pour le Raïs. Ainsi que le rappelle encore l’épitaphe au bas de l’invitation à la commémoration du 5ème anniversaire du décès d’AKM, distribué par ses amis de la présidence de la République : « Pour le Pays, pour le « Boss », écrivent ceux pour « … les vrais amis sont ceux qui lient leur destin au vôtre… ».
Dimanche 12 février 2017, presque tous les amis de l’illustre disparu se sont donnés rendez-vous à l’église Ste Anne de la commune de la Gombe pour se souvenir d’AKM. Pour une cérémonie qui se voulait simple et amicale, mais qui a attiré un monde suffisamment grand pour que le lieu du culte en refuse. Presque toutes les personnalités qui comptent à Kinshasa ont été aperçues dimanche à Ste Anne : du président de l’assemblée nationale, revenu quelques heures plus tôt de mission au Canada, en passant par ses collègues à la présidence comme le discret Moïse Ekanga Lushima, ou encore l’ancien premier ministre et dernier compagnon de voyage d’AKM, Augustin Matata Ponyo. Et bien d’autres encore. A la fin du culte, c’est Henri Mova Sakanyi, le secrétaire général du PPRD, parti politique dont l’initiative reviendrait au défunt, qui invité ses amis à suivre l’exemple de don de soi dont AKM a fait preuve. Et qui fait qu’on se souvienne encore de lui 5ans après, comme si c’était hier.
A la fin du culte d’actions de grâce, vers 17 heures, un cocktail a été offert aux participants dans les jardins de la paroisse Ste Anne, aux milieux de militants de partis politiques de la majorité, principalement ceux du PPRD dont les nombreux drapeaux décoraient les lieux.
J.N.