C’est tard dans la soirée, mercredi 28 décembre 2016, que la Cour Suprême de Justice a rendu son verdict dans l’affaire du député Franck Diongo. C’en est fait de l’élu de la Lukunga aux législastives 2011 qui écope de 5 ans de prison ferme, a annoncé la Cour vers 22 heures, au terme d’une audience tenue dans la salle d’audience « Marcel Lihau ». Le président fondateur du MLP a été reconnu coupable de séquestre de trois éléments de la Garde Républicaine, fait remontant au 19 décembre dernier à Ngaliema devant sa résidence.
Les avocats conseils de Frank Diongo avaient pourtant sollicité un report de l’audience pour permettre à leur client de reprendre des forces pour bien se défendre. A la CSJ mercredi dernier, Diongo s’est présenté sur civière, une perfusion en cours, mais cette demande n’a pas été accordée par la Cour en raison d’impératifs de la procédure de flagrance, a-t-on appris. La défense de Diongo a aussi avancé le moyen relatif à l’irrégularité de la composition ainsi qu’à l’inconstitutionnalité de la procédure qui auraient eu pour effet de la suspendre. Les deux requêtes n’ont pas été jugées recevables, alors que la défense y comptait fermement, pour gagner du temps manifestement. Selon eux, il incombait à la Cour Constitutionnelle de vider les exceptions inconstitutionnalité, et non à la Cour Suprême de Justice. Mécontents, ils ont préféré quitter la salle d’audience, laissant les juges prononcer le verdict en leur absence.
Dans l’affaire Frank Diongo, Il faut rappeler que le Ministère public, organe poursuivant, avait requis 15 ans de prison contre le député national, que la Cour a ramené 5. Et ce, en dépit de la présence, plutôt peu engageante, des militants du MLP venus soutenir leur leader.
RBV