Le Projet d’appui à la réhabilitation et à la relance du secteur agricole (PARRSA) a en projet un grand atelier national sur la maintenance des routes de desserte agricole après leur réhabilitation sur toute l’étendue du territoire national. Et ce, pour garantir la durabilité de ces infrastructures.
Le coordonnateur national du PARRSA, Alfred Kibangula Asoyo, l’a annoncé vendredi au cours d’une conférence-débat axée sur le thème : « Engagement de la Banque mondiale à la relance du secteur agricole en RDC », à l’intention des étudiants et du personnel académique de la faculté des sciences agronomiques de l’université de Kinshasa (UNIKIN).
Cette rencontre qui est à inscrire dans le cadre du financement additionnel de 75 millions USD que la Banque mondiale prépare actuellement au profit du PAARSA pour l’année 2017, a précisé M.Kibangula, connaitra la participation notamment, des délégués des bailleurs et du gouvernement en vue d’arrêter une stratégie nationale susceptible de pérenniser les travaux de réhabilitation de cette catégorie des routes souvent abandonnées à la fin des différents projets en rapport avec leur réfection à travers le pays.
Selon le coordonnateur national, l’idée d’organiser cet atelier a germé à partir des questions de plusieurs personnes sur l’avenir de 2.122 kilomètres des routes de desserte agricole sur les 2.500 prévus, et que le PARRSA a réhabilités en six ans, rapporte l’ACP.
La mise en vigueur du Projet a débuté le 31 décembre 2010 dans les provinces de la Mongala, du Nord-Ubangi et du Sud-Ubangi, au nord de la République démocratique du Congo, grâce à un appui financier du groupe de la Banque mondiale de l’ordre de 120 millions USD.
Il est anormal que ces routes redeviennent mauvaises et parfois plus qu’avant après des travaux de réhabilitation assez coûteux, a dit M.Kibangula.
Il a profité de son exposé devant les participants à cette conférence pour présenter les différentes composantes dans lesquelles le projet intervient dans cette partie du pays, à savoir entre autres, l’amélioration de la production animale et agricole ainsi que celle des infrastructures.
Intervenant sur l’apport de la Banque mondiale dans le secteur agricole en RDC, le chargé des projets de cette institution de Bretton Woods au pays, Amadou Oumar Ba, a souhaité que le gouvernement congolais investisse davantage dans le domaine agricole pour permettre à l’Etat d’améliorer sa production. Le budget d’à peine 3 % réservé à ce secteur est encore insignifiant pour un pays qui compte environ 80.000 hectares de terres arables et ne peut favoriser l’essor agricole au plan national, a-t-il indiqué.
M. Oumar Ba a souligné que l’appui de l’ordre de 455 millions que la Banque mondiale a apporté au PARRSA et au Projet de développement du pôle de croissance Ouest (PDPC) sous forme de don est également une goutte d’eau dans la mer au regard du besoin alimentaire du pays par rapport à son évolution démographique.
Il a relevé les raisons de l’intérêt que la BM affiche en intervenant dans le secteur agricole en RDC, notamment, d’énormes potentialités agricoles dont elle regorge et sa configuration géographique par rapport à l’Afrique et au reste du monde.
A l’en croire, cette rencontre avec les étudiants lui a permis de saisir certaines préoccupations intéressantes qui pourront faire l’objet d’un examen approfondi afin que la BM y apporte son appui.
POLD LEVI
ROUTES DE DESSERTE AGRICOLE : Le grand défi du PARRSA pour 2017
