A Kinshasa, ainsi que dans certaines villes de la RD Congo, c’est à peine si on n’a pas frôlé la catastrophe, le 19 janvier 2016. En cette date de l’arrivée à terme du mandat constitutionnel du Président Joseph Kabila, l’opposition avait promis l’apocalypse et appelé les populations rd congolaises à manifester jusqu’à l’obtention du départ forcé du Chef de l’Etat. Contrairement aux prescrits de la constitution dont l’alinéa 2 de l’article 74 stipule que le Président de la République reste en fonction jusqu’à son remplacement par le nouveau président de la République élu.
Si jusqu’en fin de journée, le 19 janvier dernier, aucun incident particulièrement dramatique n’a été enregistré à travers le pays, en dehors de la tentative désespérée d’un groupe mai mai d’investir la ville de Butembo dans la province du Nord Kivu, aux alentours de minuit de sérieuses perturbations dues manifestations publiques ont été enregistrées à Kinshasa, à Lubumbashi et à Goma, particulièrement.
A Kinshasa, l’Hôtel de Ville a fait état de 9 décès enregistrés sur toute l’étendue de la ville, dont 2 femmes atteintes par des balles perdues, 1 policier abattu par arme à feu et 6 civils, des pillards tués par les policiers commis à la garde de certains magasins et entrepôts visés.
Des organisations de défense des droits humains, dont Human Right Watch, ont rendu publics un bilan faisant étant d’une vingtaine de morts, mais en RD Congo « on connaît ses publications fantaisistes », faisait remarquer au Maximum un enseignant en droit de l’université de Kinshasa. L’Ong américaine qui brandit rituellement des chiffres impressionnants sans le plus petit début de documentation n’a quasiment plus de crédibilité.
A Lubumbashi, deux décès ont été enregistré, ainsi que trois cas de blessés, selon le gouverneur de la province, Jean-Claude Kazembe, qui a également fait état du décès de 6 personnes à Manono, au cours d’affrontements entre Pygmées et Bantous, récurrents dans cette partie de la RD Congo.
Mercredi 21 décembre, le Colonel Mwanamputu, porte-parole de la Police Nationale Congo, a publié un bilan global qui porte à 21 le nombre total de morts survenues au cours des incidents du 19 septembre sur toute l’étendue de la République. Au cours d’un point de presse animé à l’inspection générale de la police à Kinshasa, l’officier supérieur rd congolais a exclu toute tentative de putsch perpétré contre son pays.
Mais des sources du Maximum révèlent que dans l’ex province du Katanga, des troupes européennes ont bel et bien tenté sans succès de pénétrer sur le territoire national sous le couvert des Nations-Unies. De même qu’un contingent occidental prétextant se rendre au consulat d’un pays de l’UE à Lubumbashi a été interdit de traverser la frontière zambienne vers la RD Congo.
Ces mouvements survenus aux alentours de la date voulue fatidique du 19 décembre 2016 indiquent que lorsqu’ils promettaient de mettre le pays sens dessus sens dessous, les radicaux de l’opposition rd congolaise ne comptaient pas exclusivement sur les populations civiles.
J.N