La République Démocratique du Congo (RDC) a renforcé ses patrouilles militaires dans l’est du pays après la disparition d’un ancien chef rebelle du camp dans lequel il était stationné avec d’autres combattants démobilisés en Ouganda, selon une dépêche de Reuters datée du lundi 14 novembre 2016. Les services de sécurité ougandais ignorent où se trouve Sultani Makenga, ancien chef militaire du M23 (Mouvement du 23-mars) qui opérait autrefois dans la province congolaise du Nord-Kivu. Le groupe avait été constitué par d’anciens rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), réintégrés dans l’armée congolaise et qui s’étaient mutinés en 2012 prétendument pour dénoncer le non-respect des conditions de l’accord de paix signé le 23 mars 2009 avec le gouvernement de Kinshasa. “Nous sommes en contact avec les services de renseignement ougandais qui ont confirmé que, depuis vendredi, l’ex-colonel Makenga s’est enfui et que les services ougandais n’ont pas été en mesure de le localiser“, a déclaré Julien Paluku, gouverneur de la province du Nord-Kivu. Le gouverneur a reconnu ne pas avoir la confirmation que l’ancien chef de guerre était revenu au Congo mais a fait état d’informations concernant la présence de troupes non identifiées dans la réserve de Sarambwe, proche de la frontière. Un responsable des douanes de RDC dans la ville de Bunagana a indiqué que des fusillades s’étaient produites au cours de la nuit dans cet ancien fief du M23. Ce responsable, s’exprimant sous le sceau de l’anonymat, a précisé que l’activité militaire s’était accrue dans la région de Bunagana et que l’armée ougandaise avait massé des hommes de l’autre côté de la frontière dans la localité de Kisoro.
J.N.