Les tractations pour la désignation par consensus du futur Premier ministre vont bon train au sein de l’opposition, selon Justin Bitakwira, lider maximo à sa manière de la plate-forme dite de l’Opposition citoyenne. Mais, il est des choses qui se font en plein jour, d’autres en pleine nuit, laisse entendre l’ex-UNC, de moins en moins bon bec, de plus en plus conciliant…vis-à-vis de Kamerhe.
Quoique dans certaines officines notamment proches de la Majorité présidentielle, l’on présente dorénavant Mokonda Bonza comme probable successeur de Matata Ponyo selon l’esprit et la lettre du Dialogue, Vital Kamerhe, grâce à sa qualité de co-médiateur demeure toujours en ballotage favorable. Bitakwira le sait. D’ailleurs devant la presse, l’élu d’Uvira fait comprendre que le choix du Premier ministre dépendra aussi du poids – notamment électoral – des candidats à la Primature. Kamerhe, on le sait, est arrivé en troisième position lors de la dernière présidentielle, juste après Etienne Tshisekedi et devant l’octogénaire Léon Kengo, dont la motricité compte désormais parmi les maillons faibles de son dynamisme de rigueur. Plus des catilinaires ni des philippiques truffés des proverbes des escarpements à tout bout de champs, à tout micro lui tendu, Justin Bitakwira, attestent des observateurs, a appris à la fermer, s’il le faut, pour emprunter l’expression à l’ancien ministre français de l’Intérieur, Jean-Pierre Chevènement. Par ces tempss où, selon une rengaine propre aux auxiliaires de la justice «toute parole prononcée pourrait se retourner contre vous ». Un portefeuille fut-il de troisième importance, du genre Développement rural, conviendrait volontiers à l’ancien lieutenant de Vital Kamerhe. Bitakwira a, d’ailleurs, pris ses distances vis-à-vis de tous les détracteurs du co-médiateur de l’opposition. Depuis, ce n’est plus la grande amitié entre lui et Steve Mbikayi. Le leader du Parti travailliste, un petit parti qui se veut de l’opposition, et confond allègrement sa stature avec celle d’un Vital Kamerhe. Et voudrait faire admettre l’idée pour le moins saugrenue selon laquelle le fait d’être co-médiateur ne constituait en rien un avantage particulier par rapport aux autres membres de l’opposition ayant pris part au Dialogue. Mbikayi se retrouve depuis la fin des travaux du Dialogue dans la position laborieuse de la grenouille qui veut se faire aussi grande que le bœuf. Le voilà qui se fond en jérémiades dans tous les médias au sujet de sa mise en paria par Vital kamerhe. Son désormais ancien compère, Justin Bitakwira a-t-il su tirer son épingle du jeu ? Attendons voir.
NADINE KINGOMBE MWAYUMA
OPPOSITION CHERCHE PREMIER MINISTRE : A défaut d’accolade, Bitakwira évite l’estocade contre Kamerhe
