Des sources crédibles, en Belgique et à Kinshasa l’ont assuré au Maximum. Sur la RD Congo couve un schéma du chaos qui n’attend qu’à être actionné. Tous les puzzles se mettent, patiemment, en place. Ils poursuivent le but de faire imploser le pays de Lumumba en l’espace de quelques mois, voire, de quelques semaines. Le brasier Centrafricain, allumé par l’Occident via les gros bras de la rébellion de la Séléka partis du Tchad, est destiné ‘in fine’ à déferler la rive gauche du fleuve Oubangui, pour procurer du H20 à ceux qui sur le continent africain en ont un besoin vital. Mais aussi, l’enfer Sud-Soudanais où s’affrontent partisans des frères ennemis Salva Kiir et Riek Machar. Les rebelles armés du premier ainsi qu’une cohorte de déplacés estimée à plus de 60.000 âmes ayant choisi les provinces rd congolaises du Haut Uélé et du Bas Uélé comme refuge ne sont pas sans rappeler la véritable invasion des déplacés hutu d’après le génocide rwandais de 1994. Le chaudron du Grand Nord Kivu où se font tuer écologiquement mais implacablement des paisibles populations civiles depuis bientôt deux ans … pour ne citer que ces foyers tensions susceptibles de dégénérer, à tout moment, en rampes de lancement pour la balkanisation de la RD Congo dénoncée déjà au début des années ’60 par Patrice Emery Lumumba. Chaque morceau du gâteau RD Congo, convoité par l’un ou l’autre Etat voisin, avec chacun ses clients mercantilistes dans l’hémisphère Nord, pouvant être annexé et entraîner la disparition de ce pays « trop grand pour être dirigé à partir d’un seul centre d’impulsion » pour reprendre les mots de certains analystes intéressés. Le principe de l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation ayant d’ores et déjà été battu en brèche au Soudan sous la pression américaine, le projet est, on le sait maintenant, sur les tables de certains décideurs occidentaux qui n’attendent que le moment opportun pour effacer de la carte de l’Afrique l’immense, et trop riche contrée au cœur du continent africain.
Coup de grâce made in Belgium
Le coup de grâce est programmé pour partir de la petite Belgique, selon les informations du Maximum. Plus précisément des milieux libéraux qui aux commandes du gouvernement de sa majesté Philippe. Les manouvriers en chef de cette entreprise de dépeçage ne seraient autres que les Michel, père et fils. Ancien ministre des affaires étrangères de Belgique, Louis Michel, a juré la perte de la RD Congo dès lors que les intérêts belges et occidentaux n’y étaient plus préservés en priorité absolue. L’homme, ce n’est plus un secret, fut pourtant le véritable parrain de Joseph Kabila aux premières heures de son avènement à la tête de ce pays-continent après l’assassinat de son père Laurent Désiré au début des années ‘2000. La fin de la partition du pays et des rébellions rwando-ougandaises, ainsi que la formule inusitée dite du 1 + 4, qui, imaginé par Kabila Junior, a permis l’organisation des premières élections libres et démocratiques en RD Congo bénéficièrent, pour ainsi dire, de la bienveillance de l’ancien ministre belge. Mais c’était tout sauf un cadeau du truculent ministre francophone belge pour les beaux yeux des rd congolais : en contrepartie, ce véritable scandale géologique au centre de l’Afrique devait demeurer un quasi domaine privé de la Belgique et de l’Occident. Pas des Chinois et autres pays émergents rameutés par un Joseph Kabila séduit, – qui le serait pas ? – par la philosophie du business gagnant-gagnants (win-win) de ces nouveaux axes de coopération.
Le péché mortel de Kabila
Les contrats chinois, mêmes rognés à la demande des mêmes occidentaux, c’est le péché mortel commis par le quatrième président de la République Démocratique du Congo. Furibonds et inconsolables, les parrains des premiers jours ont décidé de mettre fin « le plus tôt possible » à sa présence aux commandes de l’Etat et, au besoin, à pulvériser cet Etat dont les dirigeants, de Lumumba au jeune Kabila, en passant par son géniteur Mzee Kabila se caractérisent par un souverainisme préjudiciable à leurs intérêts et à ceux de leurs amis outre-Atlantique.
Pour ces intérêts occidentaux en terre RD congolaise, Louis Michel, dont il est pourtant de notoriété publique qu’il n’est pas sorti bredouille de ses pérégrinations dans ce pays dans les années ‘2000 puisqu’il possède une propriété cossue dans la concession huppée de l’Utexafrica à la Gombe, a effectué le déplacement de Kinshasa. Pour dire son fait à Joseph Kabila. L’entretien entre les deux hommes se serait très mal passé, selon un témoin : Louis Michel s’étant laissé aller à user de sa faconde pour menacer carrément le président congolais de pires gémonies, s’est entendu vertement répliquer froidement par un Joseph Kabila rd congolais qu’un simple plénipotentiaire étranger n’avait pas à tenir un certain langage au chef d’Etat en exercice qu’il était, même au nom de l’amitié et d’un certain passé colonial. Fin du deuxième acte.
Avec un certain nombre de ses congénères, Louis Michel a alors décidé de « dégager » Kabila pour adouber à sa place un interlocuteur plus malléable. Il jeta son dévolu sur l’ex province du Katanga et son gouverneur d’alors, Moïse Katumbi Chapwe. A Bruxelles, c’est depuis belle lurette que l’équation avait été ainsi résolue : en décembre 2016, Joseph Kabila devait quitter le pouvoir, de gré ou de force. Et de préférence de force, comme au bon vieux temps des années 1960, lorsque pour étouffer dans l’œuf toute velléité émancipatrice, l’ancienne métropole pouvait faire intervenir des troupes pour « sauver des vies humaines ».
Embraser Kinshasa et certaines provinces
Il fallait pour cela allumer embraser la capitale et certaines parties sensibles sur le vaste territoire de la RD Congo. C’est ce à quoi s’activent localement les janissaires du G7 comme Katumbi, les parrains occidentaux se chargeant, d’un lobbying médiatique et diplomatique indispensable à l’heure du triomphe de l’African ownership dans la recherche des solutions aux problèmes survenant sur le continent noir. Comme ce « sondage » fabriqué à grand frais et tombé du ciel mardi dernier, qui donne déjà Moïse Katumbi gagnant de la prochaine présidentielle avec plus de 80% de « grands électeurs » sélectionnés par M. Olivier Kamitatu, membre du G7 et Jason Stearn, un ancien enquêteur onusien au chômage qui a eu récemment maille à partir avec les services congolais de l’immigration. Un travail de boucher amateur.
Pendant ce temps, en RD Congo, les complices stipendiés des libéraux belges s’occupent d’organiser moult provocations et manifestations insurrectionnelles. Après celles des 19 et 20 septembre dernier, qui ont provoqué la mort d’une trentaine de personnes selon les chiffres officiels et alors que l’Union africaine, la CIRGL, la SADC et la CEEAC réunis avec des officiels des Nations Unies se félicitaient du schéma consensuel trouvé par les Congolais pour la solution de la crise née des difficultés à organiser le processus électoral dans les délais constitutionnels et légaux, ils n’ont pas trouvé mieux que de programmer une autre manifestation le 5 novembre prochain. L’objectif reste le même : s’assurer du départ de Joseph Kabila du pouvoir le plus tôt possible après la fin de son second mandat en décembre 2016.
Des émeutes pour provoquer une intervention armée
En réalité, expliquent les sources du Maximum, il s’agit de provoquer à nouveau des émeutes qui appelleront l’intervention des troupes loyalistes qui elles, entraîneront justifier la neutralisation d’un « régime auteur de violations massives des droits de l’homme », au besoin par l’intervention éventuelle de troupes étrangères, notamment celles de l’OTAN, sous prétexte de protection de ressortissants occidentaux. Et l’affaire sera bouclée. Dans le schéma de Louis Michel et de son fils, l’actuel premier Ministre belge, il n’y a aucune place pour le respect de la constitution rd congolaise brandi à tout bout de champ par leurs affidés. L’objectif, c’est le départ de Joseph Kabila et son remplacement par l’homme de paille Moïse Katumbi. Point à la ligne. Faute de quoi, il vaudra mieux laisser le pays retourner à sa situation politique et sécuritaire d’avant 2003, l’année de la fin théorique des rébellions et de la balkanisation de la RD Congo.
En RD Congo, tout le monde joue avec le feu, à l’évidence.
J.N.