Devant ses collègues (à l’hémicycle) vendredi dernier, le député national Juvénal Kitungwa Lugoma, a exprimé de vifs regrets : de constater que des personnes coupables à ses yeux de crimes imprescriptibles contre l’humanité errer à travers le pays en toute liberté et surtout, malmener des élus du peuple. Dans un entretien au Maximum, le député a émis le vœu de voir Gédéon Kyungu Mutanga wa Bakanda Bakoka, retourner pour une seconde fois en prison. L’élu de Lubumbashi qui fût aussi ministre provincial de l’agriculture de l’ex-Katanga, insiste et demande au ministre national en charge de la justice et des droits humains d’instruire le procureur général de la république de procéder à une nouvelle arrestation de Gédéon Kyungu. Qu’il accuse de viols et meurtres d’un grand nombre de compatriotes ; d’anthropophagies, d’incendies d’écoles et hôpitaux, ainsi que de villages entiers, occasionnant ainsi l’errance de plus ou moins 50.000 personnes. Des actes criminels perpétrés avant comme après son évasion de la prison de Kasapa, à Lubumbashi. L’honorable Kitungwa regrette que cet ancien chef de guerre soit en liberté.
« Nous trouvons cela inacceptable. Et nous-nous posons la question de savoir qu’est-ce que le ministre de la justice attend pour intimer l’ordre au procureur général de la république – lui qui ne tarde pas pour des actes parfois simples – pour que ce récalcitrant soit de nouveau arrêté et qu’un nouveau procès soit organisé afin que Kyungu Mutanda soir reincarcéré? Même après son évasion, il continue à perpétrer les mêmes crimes constitutifs du terrorisme », s’est alarmé l’honorable Kitungwa Lugoma qui a signalé qu’un policier a trouvé la mort suite à cette évasion.
En défiinitive, ce député élu sur les listes de l’UNAFEC souhaite que les criminels soient arrêtés, jugés et punis ; mais que l’on ne mette pas la main sur ceux qui militent pour que règnent la liberté et la démocratie en RD Congo. Juvénal Kitungwa s’exprimait ainsi à l’occasion de la présentation par le ministre chargé de la justice et des droits humains (Alexis Tambwe Mwamba) de 2 projets des lois à l’Assemblée nationale le même vendredi. Il était question du projet de loi relatif à la lutte contre le terrorisme et le projet de loi organique, modifiant et complétant la loi organique n°13 / 2013, du 15 octobre 2013, portant organisation et fonctionnement de la cour constitutionnelle.
MODESTE MBUYI