Du dialogue politique voulu inclusif mais qui ne l’aura été que partiellement, l’ancien premier ministre du Togo, également ancien secrétaire général de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), Edem Kodjo, n’en retiendra pas que de bons souvenirs. C’est ce qui transparaît du discours de clôture prononcé par le facilitateur international nommé par l’Union Africaine, mardi dernier à Kinshasa. C’est un homme profondément blessé mais néanmoins satisfait d’avoir mené sa tâche à terme qui s’est exprimé, non sans lancer l’une ou l’autre pique acerbe à ses détracteurs. « A travers, vaines proclamations, récusation injuste et sans fondement, d’une totale et étonnante gratuité, bafouant et foulant aux pieds et d’exécrable manière, la dignité et l’honneur d’un homme de bonne volonté, aujourd’hui comme hier, au seul service de l’Afrique. », se plaint le Togolais. Après plusieurs mois de fréquentation assidue de la classe politique rd congolaise, ne la considère pas comme une lumière, ainsi que beaucoup d’autres négociateurs internationaux avant lui, du reste : « … l’Histoire de ce pays, tourmenté depuis si longtemps, envahie de docteurs de toutes sortes, aux thérapeutiques médicales douteuses qui se battent et se débattent au chevet du malade à l’instar des médecins du XVIIème siècle immortalisés par Molière », avance-t-il. Les incidents consécutifs aux manifestations du 19 et 20 septembre dernier, qui ont entraîné morts d’hommes et d’importants dégâts matériels ont, eux aussi, sérieusement ébranlé le Togolais. A ceux qui dans la classe politique rd congolaise vantent la force de la masse pour accéder au pouvoir, Edem Kodjo interroge : « Mais la masse critique des idées pour éviter les tueries et le bain de sang n’est-elle pas plus importante que la masse critique du nombre ? »
Le lecteur trouvera ci-attaché le texte intégral du discours du facilitateur international du dialogue politique ainsi que celui de l’accord signé par les parties prenantes à ce dialogue.
J.N.