Contre la mesure du gouvernement du Royaume de Belgique de réduire à 6 mois la durée des visas de séjour des autorités rd congolaises détentrices de passeports diplomatique, la RD Congo devrait riposter sous peu. Mercredi 5 octobre 2016, le ministre libéral belge des affaires étrangères, Didier Reynders, a annoncé, plutôt avec pompe, des sanctions du gouvernement belge contre les autorités rd congolaises, en raison de l’évolution de la situation politique dans l’ancienne colonie du Roi Léopold II et Cie. Une décision qui fragilise particulièrement le gouvernement en place à Kinshasa, que Bruxelles semble vouer aux pires gémonies, comme Paris il y a quelques années vis-à-vis de Tripoli.
Mais il ne sera plus dit que les Etats africains subiront le front baissé les injonctions occidentales. Manifestement, plus rien ne sera plus comme avant : au moins deux plénipotentiaires rd congolais ont réagi, jeudi 6 octobre 2016, à la prise de position belge.
D’abord, Lambert Mende Omalanga, le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement en place à Kinshasa. A nos confrères de Cas Info, le lumumbiste a dénié à la Belgique le droit de sanctionner les autorités rd congolaises. « Nous ne reconnaissons pas à un pays étranger le droit de sanctionner des personnalités congolaises. C’est un principe de droit international. Je ne pense pas que la Belgique accepterait que je nous sanctionnions ici des dirigeants belges pour des problèmes qui se passe chez eux, » a-t-il confié à nos confrères.
Lambert Mende n’est pas le seul officiel rd congolais à avoir réagi aux incantations de Bruxelles. Antoine Boyamba, ci-devant vice-ministre des affaires étrangères, également interrogé par Cas Info, s’est montré plus explicite encore. « Nous avons les moyens de sanctionner économiquement la Belgique», a-t-il déclaré. Ajoutant : « Sachez-le : Nous ne saurions tarder. Nous ne nous attendons pas à cette décision des autorités belges. Il n’y a aucun problème entre la Belgique et nous. Le geste des autorités belges aura une réponse appropriée dans les heures ou jours à venir. Soyez en sûr. » Et rappelant que « La règle N°1, c’est la réciprocité (…). Ils ont pris cette décision en âme et conscience. Le Congo a le droit et le devoir de prendre des mesures coercitives dans les domaines que nous voulons. Ça peut être restrictions des visas, des sanctions économiques. Nous aussi nous avons des moyens pour sanctionner économiquement des pays européens et surtout la Belgique dans ce cas précis. On n’en est pas encore là, mais il y aura une réponse appropriée. »
Bras de fer annoncé.
J.N.