L’inclusivité du Dialogue politique national inclusif en RDC est belle et bien perceptible, tel est l’avis exprimé vendredi, par les délégués de la Majorité présidentielle (MP) à ce forum national, au cours d’une séance présidée par le co-modérateur Alexis Thambwe Mwamba de la MP. «Toutes les couches de la population sont largement représentées à la cité de l’Union africaine (UA) où se tient le dialogue», indiquent les intervenants de la MP qui soutiennent que la population se soumettra aux résolutions qui y seront prises car, l’essentiel est qu’elle trouve son compte, rapporte une dépêche de l’Acp.
Les délégués de la majorité soutiennent aussi une séquence des élections prévoyant l’organisation des scrutins de la base au sommet, soit des locales à la présidentielle, après avoir procédé à la refonte total du fichier électoral. Le porte-parole de la MP, Léonard She Okitundu, a souligné à ce propos que la décentralisation est constitutionnelle et que depuis l’adoption de la constitution, les élections locales n’ont jamais été organisées. «Au nom de la décentralisation, on doit commencer avec les élections locales pour terminer avec la présidentielle couplée aux élections législatives», a-t-il déclaré.
Cette thèse est contredite par celle de la composante Opposition qui soutient la tenue des élections dans le délai constitutionnel et une séquence qui commence par les élections présidentielles et législatives car, selon cette tendance la présidentielle est la plus importante au regard de la Constitution.
Une troisième thèse, la société civile, plaide pour l’inclusivité du dialogue. Les tenants de cette thèse sollicitent au facilitateur un moment d’arrêt pour inclure dans ce forum, l’autre frange de l’opposition qui reste encore en dehors de ces travaux.
Trois groupes thématiques ont été proposés en vue d’examiner toutes les préoccupations soulevées à travers les commissions élections, sécurisation et confiance et équité. Lesdites commissions présenteront mardi les conclusions de leurs travaux qui dureront deux jours, soit samedi et lundi.
Par ailleurs, le ministre de la Justice et droits humains, Alexis Thambwe Mwamba, a, par un arrêté rendu public vendredi, libéré cent dix (110) prisonniers détenus pour des faits insurrectionnels et des faits de guerre.
Cet arrêté ministériel qui vise la décrispation politique en RDC, est consécutif à l’exécution de la loi n° 14/06 du 14 février 2014 portant amnistie pour faits insurrectionnels et faits de guerre, rappelle-t-on.
J.N.