A Kinshasa, la rentrée scolaire a bel et bien eu lieu, lundi 5 septembre 2016. Toutes les écoles réputées pour la qualité de leur encadrement et de l’éducation des enfants ont effectivement ouvert. Pour la bonne et simple raison que ce n’est pas n’importe quel quidam qui doit décider, à partir du salon de sa résidence, que les enfants de tous doivent rester à la maison.
C’est pourtant ce qui s’est passé : l’opposition katumbiste dirigée par l’UDPS Etienne Tshisekedi a appelé à une journée sans école le jour consacrant la reprise par les bleu et blanc. Motif évoqué : imposer à la partie gouvernementale et au Facilitateur du dialogue politique national inclusif les préalables de sa plate-forme politique. Habillage et justification pour la consommation extérieure : attirer l’attention sur le problème de l’enseignement en RD Congo. C’est ce qu’a prétendu Marc Kabund, le nouveau secrétaire général de l’UDPS, à qui les confrères de la RFI ont accordé de nombreuses minutes pour distiller ce que beaucoup de parents à Kinshasa ont considéré comme un message-poison contre la jeunesse de la RD Congolaise. « Le problème de l’enseignement dans notre pays devient un véritable casse-tête pour les parents et pour toute la société. Nous avons voulu dans cette action montrer au gouvernement que notre système éducatif est par terre et que des solutions devaient être trouvées d’une manière globale parce qu’on ne peut pas aujourd’hui avoir des enfants qui vont à l’école et une grande majorité qui n’y va pas, s’indigne le secrétaire général de l’UDPS. C’est insensé. Notre Constitution prévoit la gratuité et même le caractère obligatoire de l’enseignement à l’école primaire. Cela n’est pas respecté par notre gouvernement. », a expliqué Marc Kabund. Mais l’homme semble s’être trompé d’époque en débobinant un diagnostic qui avait été valable à la fin des années Mobutu. Depuis plusieurs années, de remarquables progrès ont été réalisées en matière d’enseignement primaire et secondaire, notamment. Des statistiques existent, qui attestent de l’augmentation du nombre d’enfants ayant accès à l’enseignement fondamental, en ce compris les filles qui ont bénéficié de mesures particulières appliquées avec l’appui de l’Unesco. Partout à travers le pays, des écoles ont été construites et réhabilitées, y compris aux fins fonds du Congo profond. Le verbiage udpésien de Marc Kabund fut un tissu de mensonges.
A Kinshasa, les parents des élèves ne s’y sont pas trompés et ont, pour la plupart, envoyé leurs enfants à l’école. Les responsables des écoles ont certainement eu la même réaction en ouvrant largement les grilles de leurs établissements, malgré la menace sourde qui accompagnait les tracts largués à travers la ville et dans les réseaux sociaux par les katumbistes de l’Udps. Sur ces réseaux sociaux précisément, Etienne Tshisekedi et son Udps n’ont jamais été aussi ridiculement raillés. Tout le monde s’y est mis en promettant l’appel à des journées sans soins médicaux, sans enterrements, sans églises, sans toits et même sans épouse. C’est tout dire. Oser toucher aux enfants, c’était à l’appel à désobéir de trop.
J.N.