La BAD a pris le leadership du projet Inga III, a soutenu son tout nouveau représentant pays lors d’une conférence animée le 27 août à Kinshasa à son retour du site d’Inga. « Nous nous sommes impliqués dans cette affaire depuis longtemps… », a-t-il déclaré, comme pour se démarquer, sans langue de bois, de la récente pirouette de la Banque mondiale.
La RDC représente l’assurance-énergie pour tout le continent. Or qui dit RDC dit Inga, a fait comprendre le représentant de la BAD. La Banque africaine de développement est non seulement pour la poursuite du financement du projet Inga III mais aussi de tout le projet Grand Inga dont Inga III n’est que le premier d’un chapelet de 7 centrales.
D’ici décembre 2016, la BAD devrait parachever la réhabilitation et la modernisation des machines d’Inga I, a fait comprendre son représentant. Qui a tenu à dissiper toute inquiétude sur le projet Inga III. Quoique la Banque mondiale ait décidé de se retirer du projet Inga III dont elle avait pourtant, financé les études de faisabilité à plus de 73 millions de dollars. La Banque africaine de développement soutient aussi avoir financé les mêmes études. Certes, la BAD s’est nettement distinguée de la Banque mondiale. Mais ce qui irait non sans faire polémique est que la Banque africaine revendique le leadership du projet Grand Inga. Alors que le site d’Inga est reconnu comme un Actif national appartenant au peuple de la R-dC. La souveraineté de la R-dC sur Inga ainsi que son leadership dans le développement de ce site sont formellement établis dans le protocole d’accord sur le Grand Inga entre la R-dC et l’Afrique du Sud. Les négociateurs r-dcongolais n’ont rien hypothéqué. Au contraire, la partie r-d congolaise a exigé que soit mentionnée la clause selon laquelle la coopération énergétique avec l’Afrique du Sud est assortie des conditionnalités. Que l’énergie produite par le projet est destinée en priorité à la R-dC, avant la satisfaction des besoins de l’AfSud. Que la coopération porte, certes, sur l’ensemble des 41.000 MW du site d’Inga, mais que pour Inga III, première phase du Grand Inga, une priorité d’achat de seulement 30% sera concédée aux Sudafs sur chaque phase d’Inga [qui en compte, en effet, sept (7), Inga 3, basse chute environ. 4755MW, Inga III haute chute 3030MW, Inga IV 4200MW, Inga V 6970MW, Inga VI 6680MW, Inga VII 6700MW et Inga VIII, 6740MW], pour couvrir ses besoins internes à l’horizon 2040, pour autant que dans un délai maximum de 10 ans, l’Afrique du Sud ait acheté 2500 MW sur les 4800 MW d’Inga III attendus vers 2018-2020. Ce qui, espèrent les experts, rendra bancable cette phase et amorcera d’office la mise en œuvre des phases ultérieures. Que la R-dC a le plein droit de vendre aux Etats africains, dans le cadre de l’intégration continentale, l’excédent d’énergie d’Inga IV à Inga VIII. Qu’il est déjà acquis que la R-dC poursuivrait des pourparlers, commencés en octobre 2012, avec le Nigeria en vue d’un protocole d’accord d’exportation de l’énergie électrique d’Inga IV.
D’après un document interne du ministère rd-congolais de l’Economie, “le choix d’un concessionnaire pour INGA III est prévu pour le deuxième semestre de 2016. La signature d’un contrat de concession est envisagée pour la fin de 2017. La période de construction du projet sera de 6 à 7 ans“.
“Les contrats d’achats et de vente d’énergie seront négociés en parallèle avec chaque acheteur avant la signature du contrat de concession“. Nous y reviendrons.
Pold LEVI Maweja