Ouverts mardi 23 août, les travaux du comité préparatoire du dialogue national inclusif ont repris jeudi 25 août 2016, après une trêve en guise d’appel du pied à ceux des acteurs politiques rd congolais encore réticents à rejoindre les assises convoqués par Edem Kodjo, le facilitateur de l’Union Africaine. Jeudi, les travaux auront été consacrés au projet de feuille de route, selon les informations obtenues des services de communication de la facilitation, tard dans la soirée. Plus de peur que de mal, manifestement. La Majorité présidentielle au pouvoir à Kinshasa et l’opposition ont ainsi discuté de l’introduction ou non de la notion alternance politique dans l’alinéa stipulant évoquant « la détermination des parties prenantes à renforcer l’Etat de droit par le respect des valeurs de la démocratie, de la bonne gouvernance de la tolérance et de la justice ». Sur ce point, il ressort des discussions qu’un consensus s’est dégagé : si pour l’opposition, c’est bien de l’alternance politique qu’il fallait discuter au dialogue étant donné que le Président de la République actuellement en fonction est à son deuxième et dernier mandat, pour la Majorité présidentielle, le dialogue devait être axé sur l’organisation des élections, voie unique pour aboutir à l’alternance. C’est cette dernière position qui s’est imposée à tous, au finish.
Au chapitre de l’agenda du dialogue, toutes les parties se sont accordées pour inclure deux thèmes, l’évaluation du processus électoral, dont le fichier électoral est un des éléments, et un code de bonne conduite pour tous les partis qui seront engagés au processus des élections. Toutes les parties sont aussi tombées d’accord pour ajouter un nouveau thème dans l’agenda, notamment, la nécessité d’un accord politique et les mécanismes de sa mise en œuvre. Ce sujet traitera aussi du point relatif à la continuité de l’Etat au cas où l’élection présidentielle ne se tiendrait pas dans les délais de la constitution.
Les participants, toutes tendances confondues, se sont mis d’accord sur le fait qu’une disposition du projet de la feuille de route précise que les participants du comité préparatoire sont d‘office délégués au dialogue.
Au chapitre de la représentativité des délégués au dialogue, une divergence fondamentale a éclaté entre, d’une part, les partis politiques (La Majorité présidentielle – l’opposition), d’autre part, la société civile. Au finish, un consensus minimal été accepté : 68 délégués représenteront la Majorité présidentielle ; contre autant, soit 68 délégués pour l’opposition : 39 délégués représenteront la société civile ; et 25 personnalités politiques seront désignées par la facilitation compte tenu de leur expertise des questions politiques rd congolaises.
Le comité préparatoire du dialogue a également insisté sur la représentativité des femmes et des jeunes au dialogue, et a convié les parties prenantes au dialogue à œuvrer dans ce sens.
Didier Okende Wetshi
DIALOGUE NATIONAL, LE COMITE PREPARATOIRE DECIDE : 136 participants, 21 jours de travaux
