Lutte pour le Changement. La dénomination de cette association de jeunes nord kivutiens a été rendue célèbre depuis que certains des leurs se sont rendus coupables de manifestations anonymes non autorisées par la loi et les institutions légales en RD Congo. Au moins deux de leurs membres, Freddy Bauma et Yves Makwambala, sont en détention depuis qu’ils ont tenté d’importer l’expérience insurrectionnelle burkinabè en RD Congo. Surprise. Jeudi 18 août 2015, Joseph Kabila, en séjour à Goma la capitale du Nord-Kivu, a accordé une audience au groupe au siège du gouvernement provincial : ils étaient 47 personnes au total, les jeunes que JKK a consenti à écouter autour des questions d’actualité et des revendications du groupe autour du processus électoral.
Les jeunes de la Lucha ont, selon des informations parvenues au Maximum, sollicité la libération des leurs en détention à Kinshasa, et réitéré un certain nombre d’exigences de l’opposition rd congolaise qui conditionnent la tenue du dialogue politique national.
En guise de réponse, JKK a promis de réagir dans les 48 heures. Formule de politesse, selon les sources du Maximum à la présidence. Il n’était pas question pour le Président de la République de décevoir ses hôtes. Ni d’entraver la loi. La Lucha est une organisation juridiquement illégale. Si le Chef de l’Etat a reçu ces jeunes, c’est en tant que Père de la Nation, dans le contexte de la décrispation indispensable au dialogue politique en vue. Rien de plus.
J.N.