Répondant aux questions de la presse à la sortie de la rencontre avec la Cenco, vendredi 12 août 2016, la secrétaire générale du Mouvement de libération du Congo (MLC), la députée nationale Eve Bazaiba qui conduisait une forte délégation, a déclaré être venue répondre à l’appel des Evêques, autour du processus démocratique afin de réfléchir sur les voies de sortie. Pour le Mlc, il faut respecter le cadre qui régit le pays, à savoir la Constitution, qui a tout prévu. Eve Bazaiba estime que la crise actuelle est artificielle, et que le jour où le Président Kabila comprendra qu’il est à son deuxième et dernier mandat, la bombe sera désamorcée. Parmi les propositions rappelées aux Evêquespar la délégation du MLC figurent le découplage de l’élection législative à l’élection présidentielle, parce que cette dernière est impérative constitutionnellement. Aussi, le parti de Jean-Pierre Bemba préconise-t-il l’utilisation du fichier électoral reconnu et examiné en son temps par l’actuel président de la Ceni, Corneille Nangaa. Tout en se disant non concerné par la question de la facilitation du dialogue dans la mesure où le Mlc n’est pas engagé dans le dialogue politique, Eve Bazaiba est d’avis qu’il faut un dialogue technique (Ceni, opposition et la Majorité présidentielle). Elle rappelle que ces réunions avaient même commencé en son temps vers le 22 et 25 juin 2015 entre les parties précitées, ajoutant qu’ils s’y attachent toujours et les préfèrent à un dialogue qui dérogerait aux principes sacro-saints de la Constitution en ce qui concerne la durée et le nombre des mandats du Président de la République.
Le Mlc estime donc qu’il y a possibilité d’organiser l’élection présidentielle dans le délai constitutionnel, parce que poursuit-elle, le constituant a prévu qu’en cas de force majeure, il est possible dans les 60, 90 et 120 jours tout au plus d’organiser l’élection présidentielle qu’elle estime contraignante au regard de la Constitution. En tout état de cause, elle croit qu’avec la volonté politique de la part du président Kabila, l’élection présidentielle peut avoir lieu dans le délai constitutionnel et le reste se fera après.
Tout en souhaitant bonne chance à ceux qui vont participer au dialogue, la dame de fer du Mlc dit qu’ils seront aux aguets, et s’inclineront si les conclusions respectent la Constitution.
Didier Oeknde Wetshi