Près de soixante-dix prix honorifiques ont été remis aux femmes ainsi qu’aux hommes ayant contribué à la promotion de l’égalité des sexes en République Démocratique du Congo (RDC), en marge de la célébration de la journée internationale de femme africaine organisée à l’initiative de l’(Onu) Femme et la Synergie de la Journée internationale de la femme africaine. La cérémonie s’est déroulée dans la soirée du jeudi 11 août 2016 à l’hôtel Béatrice, dans la commune de la Gombe à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo.
Parmi les femmes, figuraient la première dame de la République Démocratique du Congo, Marie-Olive Lembe Kabila, la ministre de la Famille, Femme et Enfants, Lucie Kipele, la ministre provinciale de Kinshasa et porte-parole du gouvernement Kimbuta, Marie-Thérèse Olenga et Annie Matundu, l’organisatrice de cette journée.
Côté hommes, des prix ont été décernés notamment à Aubin Minaku, le président de l’Assemblée nationale, la chambre basse du parlement de la RDC, et à son collègue du Sénat, Léon Kengo wa Dondo pour leurs engagements aux problèmes des femmes en République Démocratique du Congo. Ont été également primés, le basketteur américain d’origine rd congolaise, Mutombo Dikembe, promoteur d’un centre hospitalier du même nom, le Dr Mashako Mamba, ministre de santé honoraire, également médecin soignant de plusieurs femmes ainsi que le sénateur Léonard She Okitundu.
Ce prix consiste en une carte de l’Afrique en cuivre attachée à une boule en malachite.
Dans son allocution prononcée à cette occasion, la ministre du Genre a souligné le rôle historique joué par les femmes africaines ; rôle qui traduit leurs insoupçonnables capacités de réaliser et de conduire le changement dans le continent. Elle a encouragé l’initiative de la Synergie d’avoir organisé la Journée internationale de la femme africaine. Lucie Kipele a soutenu qu’il s’impose pour nous tous, le désir d’institutionnaliser cette journée afin qu’elle devienne un cadre d’échanges sur la promotion de l’égalité de sexes non seulement en République Démocratique du Congo. « Ce cadre nous offrira, certes, l’opportunité d’évaluer les progrès réalisés pour pouvoir créer ensemble un mouvement féminin dynamique et fort », a-t-elle dit. Elle a ajouté que ce mouvement bénéficiera de nos différents partenaires comme ce fut le cas, cette année, avec ONU/Femmes que je remercie de manière particulière », a-t-ponctué.
A son tour, Mme Awa, représentante de ONU/Femmes, a fait savoir que la RDC se joint au continent africain pour faire preuve de son engagement à promouvoir l’égalité de sexes et l’autonomisation de femme dans tous les domaines. Elle a cité la Convention sur l’élimination de toutes formes de violences à l’endroit de la femme (CNF). Par ailleurs, elle a préconisée que soient adoptées des stratégies pour permettre à la femme et à la fille de s’épanouir. Elle a défini la femme comme représentante de la tradition dans la transmission des valeurs.
La représentante de l’ONU/Femme a rappelé l’adage selon lequel « éduquer la femme c’est éduquer toute une Nation » avant de déclamer « Femme noire, femme africaine », le poème de Camara Laye et d’encourager la femme au commerce et à l’activité agricole.
Pour sa part, la présidente de la Synergie de la Journée internationale de la Femme africaine en RDC a remercié la ministre du Genre d’avoir accepté de répondre l’invitation de son association. Mme Annie Matundu a rappelé la femme qu’à l’origine de cette journée africaine, se trouve Mme Awa Keïta, femme politique malienne,née en 1912 et décédée le 7 mai 1980 à Bamako. Celle-ci, est, a-t-elle dit l’une des figures de l’indépendance au Mali. Annie Matundu a mis l’accent sur la date du 31 juillet 1963 comme étant la journée à laquelle a été organisée pour la première fois la journée internationale de la femme. Elle a déploré l’inapplication, jusqu’ici, de la Résolution 1325. La présidente de la Synergie de la Journée internationale de la Femme africaine en RDC a remis en question les actes discriminatoires à l’égard de la femme après avoir présenté la femme congolaise comme l’avenir de la RDC.
Plusieurs personnalités, membres de la société civile de la RDC et responsables des organismes du système des Nations Unies, ont pris part à cette cérémonie qui a été agrémentée par la chorale la Grâce de l’Eglise du Christ au Congo (ECC).
HELENE OTSHUMBA