C’est une dépêche de l’Afp qui le rapporte lundi 1er août 2016. Un collectif d’églises, d’ONG et de mouvements citoyens a proposé samedi dernier un calendrier électoral prévoyant l’organisation de l’élection présidentielle en République Démocratique du Congo (RDC) en décembre, afin d’éviter toute violation du délai prévu par la Constitution. La proposition résulterait d’un forum de réflexion qui s’est réuni trois jours durant à Kinshasa et aurait rassemblé une centaine de personnes venues de différentes régions de la RD Congo.
En fait de collectif d’églises, d’Ong et de mouvements dits citoyens, c’est le médecin de l’Hôpital de Panzi, le Dr Denis Mukwege, que l’on retrouve aux commandes de l’initiative manifestement oubliée par les opposants du Rassemblement des forces acquises au changement, qui eux aussi prônent la même chose, presque mot pour mot. “Il est encore possible d’organiser la présidentielle avant le 19 décembre, dans la paix, sans une nouvelle effusion de sang“, a lancé samedi à la clôture de ce séminaire le célèbre chirurgien congolais Denis Mukwege, rapporte l’Afp.
Avec le médecin de Panzi, récemment porté à la tête d’un groupe qui se présente sous l’appellation de Mouvements citoyens pour l’alternance, Thierry Nlandu Mayamba, un professeur de langue anglaise qui avait déjà fait partie de tous les mouvements plus ou moins citoyens opposé à la majorité présidentielle depuis 2006. L’enseignant kinois est présenté comme le porte-parole de la centaine de personnes venue de différentes régions de la RD Congo.
Plusieurs personnalités congolaises et étrangères, notamment le nonce apostolique en RD Congo, étaient présentes samedi dernier à la clôture de ce forum où Denis Mukwege a déclaré que le “dialogue national” voulu par le président Joseph Kabila “n’exclut pas l’organisation de la présidentielle dans le respect strict de la Constitution“.
Le calendrier proposé prévoit “la convocation du corps électoral par la Céni en vue de la présidentielle le 19 septembre, la tenue de la présidentielle le 5 décembre” et “une passation de pouvoir “entre le président Joseph Kabila et le nouveau président élu le 20 décembre“, a expliqué le professeur Thierry Landu, 24 heures avant que la CENI ne lance l’opération de révision du fichier électoral qui s’étendra sur 65 mois, donc bien au-delà des fameux délais constitutionnels.
J.N.