On ne l’a pas vu depuis la rencontre des opposants à l’île de Gorée au Sénégal à l’initiative de la fondation allemande Konrad Adenauer. Depuis septembre 2015 donc, l’ex roi du Grand Nord Kivu, cette partie essentiellement Nande de la province du Nord-Kivu, n’a pas refait surface. Lui, c’est Antipas Mbusa Nyamwisi, le président du Rassemblement Congolais pour la Démocratie — Kisangani-Mouvement de Libération (RCD-K-ML), un mouvement politico-militaire soutenu par Kampala jusque dans les années ‘2000. Après avoir intégré le gouvernement de la République en qualité de ministre en 2006 puis en 2011, Antipas Mbusa, déçu par la Majorité Présidentielle, a pris ses clics et ses clacs pour une destination inconnue qui pourrait s’avérer être la Tanzanie, rapportent certaines sources. Depuis lors, on n’a entendu parler de lui qu’en mal, notamment dans des rapports d’experts onusiens qui dénoncent sa collusion avec les forces négatives à l’Est du pays. Certains doigts accusateurs pointent l’ancien roitelet de Beni-Butembo qu’ils accusent d’entretenir divers milices dont les tueurs de Beni rural que l’on assimile un peu trop hâtivement peut-être aux ADF ougandais.
Lundi 25 juillet 2016, Antipas Mbusa a annoncé la création d’une nouvelle plate-forme, le Rassemblement des Démocrates Chrétiens. Un regroupement qui dénonce la division au sein de l’opposition (comme si la création d’une plate-forme de plus au sein de l’opposition en renforçait l’unité !), prêche l’alternance au pouvoir, plaide pour un dialogue conforme à la Résolution 2277, et … œuvre au retour de tous les exilés politiques comme son fondateur, Antipas Mbusa. La plate-forme de Mbusa Nyamwisi se dit proche du Rassemblement tout en lui déniant le droit d’imposer une pensée unique, rapportent nos confrères de la Radio Kivu 1 de Goma.
J.N.