La quasi-totalité des agences de presse internationales, ainsi que les chaînes de radio dites périphériques, en somme les médias mondiaux, ont répercuté l’information : Madame Ramazani Wazuri, présidente du tribunal de paix de Lubumbashi/Kamalondo, a adressé une lettre à sa hiérarchie (entre autres, apparemment), pour dénoncer les pressions auxquelles elle a fait l’objet dans l’affaire opposant le sujet grec, Alexander Toupis, à Moïse Katumbi Chapwe. Au terme de l’instruction de cette affaire de spoliation immobilière, l’ancien gouverneur de l’ex Katanga et désormais candidat déclaré à la présidentielle rd congolaise a été condamné par défaut à une peine de 3 ans de prison le 22 juin 2016. Dans cette correspondance, Ramazani Wazuri aurait demandé que soit considérée comme nulle la signature qu’elle apposé au bas du jugement. « Je saisis votre autorité (…) pour dénoncer les contraintes physiques et morales exercées sur ma personne avant l’audience et pendant le délibéré pour que ma signature soit apposée sur le jugement », aurait écrit la présidente citée par l’agence de presse Belge Belga qui assure avoir pris connaissance de ce document. D’autres médias dits mondiaux assurent depuis quelques jours que la présidente du Tripaix de Kamalondo vivrait en clandestinité ou aurait réussi à quitter la RD Congo, son chauffeur ayant été mis aux arrêts depuis quelques jours.
Dans une correspondance datée du 27 juillet 2016, l’Agence Nationale des Renseignements, dont le patron, Kalev Mutond, aurait été nommément cité dans le courrier de Mme Ramazani, a rendu public une mise au point. Elle émet de sérieux doutes sur l’authenticité de l’exploit épistolaire de la présidente du Tripaix de Kamalondo. « L’administrateur Général de l’ANR n’a jamais eu des contacts ni directs, ni indirects avec cette juge qu’il ne connaît même pas », lit-on sur ce document signé par Pierre Tshitenge Disashi du service des relations publiques des barbouzes rd congolais. « Nos services doutent aussi bien de l’authenticité que de la véracité du contenu de cette lettre dont l’objectif est manifestement de charger le premier responsable de l’ANR, bouc émissaire préféré des délinquants et autres criminels … », poursuit le document qui relève, non sans quelque pertinence, l’absence du plus petit élément matériel dans la prétendue correspondance de la présidente du Tripaix Kamalondo. Madame Ramazani avait tout le loisir de se déporter avant le prononcé du jugement conformément aux dispositions légales en la matière, si elle avait subi des pressions, arguent encore les barbouzes sous la signature de Pierre Tshitenge. « Cette correspondance, si elle existe, ne peut être en réalité que l’œuvre d’une officine spécialisée dans l’achat des consciences qui s’est ainsi servie d’un énième faux dans le but à la fois de salir nos services et de se défaire de la réputation déjà établie de spoliateur avéré des biens d’autrui qui colle à la peau de l’ancien gouverneur de l’ex. province du Katanga », conclue-t-on à l’ANR.
J.N.