L’Eglise catholique n’est pas restée en marge de la situation politique du pays. Après le point de presse animé samedi 24 juillet 2016 par le facilitateur Edem Kodjo annonçant le lancement des travaux préparatoires du dialogue pour le 30 juillet du mois en cours, l’Eglise catholique de son côté a, par la bouche de l’Abbé Donatien Nshole, fait savoir dans une déclaration, lundi 25 juillet à Kinshasa, que les acteurs politiques doivent faire diligence pour se mettre autour d’une table, en vue du dialogue national, voie incontournable pour relancer le processus électoral dans le respect de la Constitution, et éviter ainsi le chaos dans le pays. Vu l’urgence, souligne la déclaration, l’Eglise catholique souhaite que le dialogue se tienne au mois d’août, car tout ajournement ne ferait qu’aggraver la tension. Ainsi fait-elle savoir que l’heure n’est plus à faire monter les enchères et que les dossiers des préalables à remplir dont les uns et les autres attendent les réponses, doivent être vidés dans le cadre du comité préparatoire du dialogue. En même temps, l’abbé Donatien Nshole signale qu’il est impérieux de privilégier ce qui contribue à la démocratie et à la paix, plutôt que de ne viser que des postes de repositionnement. La déclaration note que pendant qu’on perd du temps précieux, la souffrance du peuple ne fait que s’aggraver, et insiste sur des signes forts de bonne volonté pour le dialogue. La déclaration de l’Eglise catholique salue la grâce accordée aux militants de Lucha et encourage la libération des autres prisonniers politique et d’opinion. “Nous exhortons l’opposition à venir au dialogue (…) la majorité au pouvoir de donner davantage de signes forts de bonne volonté“, a déclaré à la presse l’abbé Donatien Shole, secrétaire général-adjoint de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco).
Didier Okende Wetshi