Chez les opposants rd congolais réunis au sein du Rassemblement des Forces Acquises au Changement depuis le conclave Genval en Belgique ne sont pas près de parler le même langage. Si tous semblent s’accorder sur le fait qu’à la fin de l’année, le Chef de l’Etat en place cèdera son fauteuil, sur l’après Joseph Kabila, les notes divergent.
A l’UDPS d’Etienne Tshisekedi, ci-devant président du conseil des sages du Rassemblement, et qui se considère déjà comme le remplaçant sans autre forme de procès que les décisions d’opposants de Genval de Joseph Kabila, l’affaire doit comme naturellement revenir au « Vieux ». Ici, on rêve un peu moins : la certitude qu’il ne se tiendra pas quelque élection que ce soit d’ici décembre prochain a déjà gagné les esprits. Félix Tshisekedi, fils de son père et secrétaire national en charge des relations extérieures de l’Udps, l’a déclaré il y a peu dans la presse, pour justifier la nécessité de discussions politiques pour s’entendre sur la question.
Au sein du même parti, à l’UDPS donc, un certain Peter Kazadi, que l’on présente comme conseiller juridique du vieil opposant, ne s’encombre point de gants pour revendiquer la présidence pour son chef. Alors que Bruno Mavungu, le secrétaire général du parti, déclarait encore le 6 juillet dernier qu’à défaut d’élections la classe politique devrait se concerter sur la question du remplacement du Chef de l’Etat en place.
Telle ne semble pas, pourtant, être la position de la Dynamique de l’opposition et du G7 de Moïse Katumbi, où l’on croit ferme que c’est le président du Sénat qui doit prendre les rênes du pays en attendant l’organisation des élections.
Des affrontements en perspective.
Didier OKENDE