Le ministre de l’Energie et ressources hydrauliques, Jeannot Matadi Nenga, a décidé d’attribuer définitivement le marché 001/ERH/CGPMP/2016 relatif à l’aménagement et à l’entretien des routes d’accès au site du Grand Katende pour un montant de plus de 580 millions FC. Plus nettement 580.363.889,30 FC. Mais à quelle entreprise ? La lettre de Matadi Nenga, rendue publique le 16 mai 2016 par l’ARMP reste muette.
Il sied toutefois de rappeler que le ministère de l’Energie et l’Office des Routes avaient convenu, en novembre 2015, d’un projet de financement des travaux d’aménagement et d’entretien de l’axe routier gare ferroviaire de Tshimbulu-chutes de Katende, long de 89,5 Km, dans le Kasaï Central.
Il va sans donc sans dire qu’acheminer du matériel lourd pour la construction de la centrale de Katende pose, à ce jour, de sacrés problèmes. Il y a encore quelques semaines, mi-avril 2016, le ministre de l’Energie et des Ressources Hydrauliques, Jeannot Matadi Nenga, avait dû effectuer une mission de travail à Bangalore via New Delhi, en Inde, en vue d’aplanir les différends qui opposaient l’Etat rd congolais et la société indienne Angelic international qui construit les centrales de Katende (ex. Kasai Occidental) et de Kakobola (Bandundu) sur un financement de la banque indienne, Exim Bank.
Quiproquos administratifs
Le coût de l’ensemble des ouvrages de production et de transport de la centrale hydroélectrique de Katende s’élève à 399 millions USD, a révélé le ministre Matadi Nenga dans un document cité par l’agence de presse officielle de la RDC, l’ACP. Selon ce document, 40 millions de dollars américains, soit 10%, proviennent des ressources budgétaires et 359 millions USD, soit 90% sont financés par Exim-Bank of India.
Il a annoncé que l’adjudicataire des travaux de construction des lignes de transport sera sélectionné en octobre prochain et son déploiement sur le site des travaux est prévu au début du premier trimestre 2017.
La centrale de Katende dont la capacité installée est de 64 MW alimentera les villes de Kananga et de Mbuji-Mayi ainsi que les centres de Bunkonde et Tshimbulu, dans l’ancienne province du Kasaï-Occidental.
Le document laisse entendre que le niveau d’exécution des travaux a déjà atteint 60 % et qu’actuellement ils connaissent un ralentissement dû aux quiproquos administratifs qui sont en voie de solution avec le concours de la Société nationale des chemins de fer. Une autre cause de ralentissement est née de la décision de l’organisme de financement indien d’écarter de son financement l’adjudicataire des travaux de génie civil de la centrale, souligne la source, affirmant que ce deuxième contretemps est également en voie de solution.
MABENGO MATETA
Stagiaire UPN