Pas vraiment petite, l’affaire de la candidature de Moïse Katumbi Chapwe à la prochaine présidentielle. L’ancien gouv’ de l’ex. province du Katanga y croyait ferme et a mis un très gros paquet de dollars. Pour conquérir l’opposition politique dont il convoite rien moins que la présidence, avant d’affronter l’électorat dans le cadre de la campagne électorale, sans doute. A la faveur d’un document qu’un bon vent a traîné jusqu’aux rédactions du Maximum, il s’avère que près deux bonnes dizaines d’acteurs politiques de l’opposition ont été convaincu, espèces sonnantes et trébuchantes à l’appui, de soutenir la candidature du patron du TP Mazembe, l’une des plus grandes formations sportives du pays et du continent. Les ralliements à sa cause, comme leader de l’opposition politique et candidat à la présidentielle, Moïse Katumbi les achète rubis sur ongle.
Fin octobre 2015 et début avril 2016, flanqué de son demi-frère Raphaël Soriano Katebe Katoto, l’ancien gouv’ de l’ex. Katanga a investi la demeure du lider maximo de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, à Bruxelles. Ils ne se sont pas rendus les mains vides chez le vieil opposant. Le document parvenu au Maximum, qui semble être un extrait d’un registre plus vaste qui aurait fuité du cabinet du directeur de cabinet de M. Katumbi, renseigne qu’une somme de 20.000.000 USD a été proposé au ‘lider maximo’ de l’UDPS. Qui a poliment décliné l’offre d’achat de sa personne et de sa longue carrière d’opposant.
Sur cette liste des acteurs politiques qui ont résisté aux offres mirobolantes du chairman de Mazembe ne figure pas grand’monde. On y retrouve l’AMP Modeste Bahati Lukwebo, qui aurait refusé de se faire acheter au prix de 5.000.000 USD ; mais également le Général Katangais John Numbi (4.500.000 USD) et le Pasteur Ngoy Mulunda (4.000.000 USD). La secrétaire générale du Mouvement de Libération du Congo (MLC), Eve Bazaiba, aurait, elle aussi refusé de se faire harponner avec quelque 4.000.000 USD. Autant pour le gourou de Bundu Dia Kongo, Ne Mwanda Nsemi, à qui il a été proposé quelques 2.500.000 USD.
Le reste des acteurs politiques contactés semble avoir mordu à l’hameçon. A commencer par l’UNC Vital Kamerhe qui, selon le document qu’on peut consulter ci-contre, aurait accepté l’offre de 7.000.000 USD, avant de refuser de rejoindre la cause Katumbi, et de rembourser. Encore que s’agissant de l’ancien secrétaire général du PPRD passé chez les opposants, un autre de ses collègues dans cette famille politique très courtisée, Frank Diongo, ait assuré sur les écrans d’une chaîne de télévision de la capitale qu’un immeuble lui a été acheté en Grèce par Moïse Katumbi. A Kinshasa, l’opinion attend toujours le début du commencement du plus petit démenti sur ces offres faramineuses.
À en croire ce rapport dont Le Maximum s’est procuré ce qui semble bien être un extrait, le team de Moïse Katumbi chapeauté par Huit Mulongo avait proposé la rondelette somme de 2.000.000 USD à Antipas Mbusa Nyamuisi, le patron du RCD-K-ML qui vit en exil quelque part en Tanzanie. L’affaire était encore en cours de négociation.
Pour le reste, tout le monde est allé à la mangeoire katumbiste : Olivier Kamitatu Etsu (4.000.000 USD) ; Pierre Lumbi Okongo (4.000.000 Usd) ; Kyungu wa Kumwanza (3.500.000 USD) ; Charles Mwando Nsimba (3.000.000 USD). Même le désormais célèbre médecin-fistulier de Panzi, que la communauté internationale entreprend de convertir en acteur politique plus ou moins présidentiable, n’a pas craché sur les appâts Katumbi. L’homme aurait perçu quelques 2.500.000 USD. Pas pour soigner les femmes violées du Sud Kivu mais bien pour rallier le camp Katumbi.
Le menu fretin kinois, comme Jean-Claude Mvuemba, Frank Diongo ou encore Delly Sessanga se serait contenté de quelques 500.000 USD chacun, selon la même source.
J.N.