Le sénateur PPRD, Léonard She Okitundu, n’a pas voulu taire l’information en rapport avec le retard que connait le processus électoral aujourd’hui, spécialement en ce qui concerne la tenue des élections dans les délais légaux impartis. Sur la radio Top Congo émettant de Kinshasa, Okitundu soutient que n’eussent-été les rejets de deux calendriers électoraux par l’opposition, à savoir le calendrier partiel ainsi que celui dit global, on ne parlerait pas aujourd’hui des délais constitutionnels qui font débat dans les différents salons politiques dans le pays. Une façon de faire savoir à l’opinion que l’exécution en son temps de ces deux calendriers aurait permis au pays de connaitre ses élections dans les délais constitutionnels. Et que c’est le fait de les avoir rejetés qui coûte les yeux de la tête à toute la Nation aujourd’hui.
Par la même occasion, Léonard She Okitundu a révélé que les pré-contacts entrepris entre le camp du Président Kabila et l’Udps d’Etienne Tshisekedi ont consisté à préparer les documents de base pour la tenue du dialogue proprement dit, afin d’éviter toutes sortes de cacophonie par la suite. Le Sénateur PPRD estime qu’aujourd’hui il y a une marge entre ce qui se dit et ce qui a été dit à l’époque, soulignant que la convocation du dialogue par ordonnance présidentielle, était le résultat de discussions au niveau des pré-contacts. Et sur ce point précis, She Okitundu affirme que même Tshisekedi n’était pas contre le fait que le Président Kabila convoque ledit dialogue, parce que poursuit le sénateur She Okitundu, le sphinx de Limete lui disait « allez dire au Président Kabila que… ». A ce niveau, cela suppose qu’il reconnaissait en lui les qualités du Chef de l’Etat, ce qui a poussé le sénateur Okitundu a rappeler une fois de plus encore, que le Président Kabila a agit conformément aux prérogatives lui dévolues dans le cadre du bon fonctionnement des institutions de la République.
S’agissant des institutions, She Okitundu a indiqué qu’on n’a pas voulu que le dialogue soit une histoire du Parlement, pour la simple raison que la voix de la majorité allait triompher entendu que la majorité présidentielle y est majoritaire, alors qu’on a besoin plus du consensus. En plus, il fallait aussi associer la société civile qui doit avoir droit au chapitre également, plutôt que de limiter le dialogue entre le pouvoir et l’opposition institutionnelle.
Quant au retard observé dans la mise sur pied du comité préparatoire dudit dialogue, She Okitundu l’attribue à communauté internationale qui n’a pas désigné le facilitateur à temps. Toutefois, il souligne que le secrétaire général de l’Onu qui devait procéder à cette désignation se trouvait à Paris pour la conférence sur le climat, Cop 21. Ajouter à cela les ennuis de santé qui ont dérangé par la suite le facilitateur désigné, le togolais Edem Kodjo. Ayant été au four et au moulin pendant les tractations pour le dialogue, She Okitundu précise que le facilitateur doit jouer le rôle d’un témoin, de garantir la crédibilité du dialogue, et offrir ses bons offices en cas des divergences de taille. Mais il n’est nullement question que le facilitateur entre dans le fond des débats, rappelant qu’au départ, il a été proposé que le comité préparatoire soit composé de 30 personnes en raison de 10 pour la Majorité présidentielle, 10 pour l’opposition et 10 autres pour la société civile. Et d’ailleurs le bureau dudit comité allait collégialement être dirigé par la Mp et l’opposition, et la société civile allait prendre le poste de rapporteur. Mais l’évolution de la situation a fait que le quota a été revu à la baisse.
Dans le même ordre d’idée, le sénateur Okitundu estime qu’on ne peut pas venir au dialogue avec des positions tranchées, car il s’agit d’un jeu du donner et du recevoir. Dans le contraire, autant ne pas y aller.
A défaut de la tenue dialogue, She Okitundu n’entrevoit pas de catastrophe à et fait savoir qu’au bout d’un moment, on sera obligé de mettre fin à la recréation et tenir le dialogue tout en laissant la porte ouverte à ceux qui vont changer d’avis plus tard. Pour lui, les antis-dialogue sont moins représentatifs aujourd’hui, réitérant son souhait de voir l’opposition dégager une inclusivité en son sein.
Didier Okende Wetshi