La Mission conjointe Nations-Unies (ONU) et de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) s’est entretenue, lundi 2 mai 2016, avec une importante équipe gouvernementale de la République Démocratique du Congo en présence des Membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) conduite par son président, Corneille Nangaa Yobeluo. Sous la direction du Vice-Premier ministre, Ministre de l’Intérieur et Sécurité, le professeur Evariste Boshab, cette réunion de haut niveau a consisté à évaluer l’appui nécessaire au processus électoral et identifier les besoins réels attendus de la communauté internationale, rapporte une dépêche de la centrale électorale parvenue au Maximum.
Outre le Vice-Premier ministre, Ministre de l’Intérieur et Sécurité, cette rencontre a connu la participation du ministre d’Etat en charge du Budget, Michel Bongongo, du Ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Raymond Tshibanda, du Ministre des Finances, Henri Yav Mulang, du Ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, Crispin Atama Tabe, du Ministre du Plan, Georges Wembi, de la Ministre de la Famille et de l’Enfant, de la Vice-ministre de l’intérieur, Martine Bukassa, du Commissaire Général de la Police Nationale Congolaise, le Général Charles Bisengimana, de l’Administrateur Général de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR), Mr Kalev, et de l’Administrateur Général de la Direction Générale des Migrations (DGM), Mr Beya.
Pour la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), la délégation conduite par Corneille Nangaa était composée de l’Honorable Norbert Basengezi, Vice-président, et de l’Honorable Jean-Pierre Kalamba, Rapporteur.
Fructueuses discussions avec le Gouvernement
D’après le Président de la CENI, les échanges entre les trois composantes et parties prenantes au processus électoral ont porté essentiellement sur l’évaluation des besoins actuels du processus électoral en vue de l’apport possible de la Communauté Internationale. Corneille Nangaa a déclaré au sortir de l’audience que :« Nous avons reçu une mission conjointe de l’OIF et de Nations Unies et nous avons conduit cette mission auprès du Gouvernement. Cette mission est là pour évaluer et identifier les besoins pour le processus électoral et nous avons discuté objectivement de tous ce qui est encore contrainte au processus électoral ». Occasion pour les trois parties de dresser l’état du financement du processus électoral en rappelant les grands défis qui gênent encore sa poursuite normale.
Les besoins, d’après le Gouvernement, sont de quatre ordres : le financement du processus électoral sans lequel il est inconcevable d’envisager toute réussite de celui-ci. A ce sujet, le Gouvernement a confirmé le décaissement de la quotité mensuelle d’avril 2016 à hauteur de 20 millions de dollars américains. Il a été rappelé que le plan de décaissement convenu de commun accord avec le gouvernement prévoit le décaissement d’une somme de vingt missions de dollars chaque mois jusqu’en juin 2016. Pour le second trimestre, le gouvernement s’est engagé à verser 30 millions de dollars américains par mois jusqu’à échéance, soit pour un total convenu de 300 millions de dollars américains. Il y a ensuite la question liée à la sécurisation des élections. A ce sujet, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur a assuré ses interlocuteurs que toutes les dispositions sont prises afin que les élections se déroulent conformément aux prévisions de départ et celles-ci soient de moins en moins sources de conflits. Il en est de même des questions de droit de l’homme et de justice électorale qui sont sérieusement prises en charge dans la planification des élections.
ONU : écoute pour tirer les leçons et faire des recommandations
« Nous avons eu l’honneur d’être reçu par une commission gouvernementale dirigée par son Excellence, le Vice-premier ministre et Ministre de l’intérieur et sécurité, et comme vous le savez, à la suite de la résolution 2277 du Conseil de Sécurité, il y a un mandat qui a été donné au Système des Nations Unies par rapport à l’appui au processus électoral en RDC. Le but de cette mission a été donc d’écouter le Gouvernement sur l’ensemble des besoins pour lesquels la collaboration entre les Nations Unies et le Gouvernement et le peuple de la RDC pour permettre des avancés. Nous ferons à la fin des recommandations aussi bien à la partie nationale, aux Nations Unies qu’au Représentant du Secrétaire Général des Nations-Unies qui se trouve ici en RDC. Nous sommes une délégation des Nations Unies et en même temps nous sommes concertés avec une mission de l’OIF qui est arrivée au même moment avec les mêmes objectifs et le chef de la mission, le Général Sangare a également avec sa délégation pris bonne note des recommandations et des orientations données par le Gouvernement et à la fin de la mission nous allons faire une restitution aussi bien à la partie nationale et un rapport au Secrétaire Général des Nations Unies, je vous remercie» a déclaré e substance Tadjoudine Ali-Diabacte.
J.N.