Quatre étrangers dont un Américain, proches de l’opposant Moïse Katumbi, ont été arrêtés dimanche 24 avril 2016 lors de la manifestation (interdite par les autorités locales) du G7 contre à Lubumbashi et transférés à Kinshasa, selon les autorités congolaises, citées par l’Afp.
Dans la capitale du cuivre, plusieurs centaines de manifestants qui accompagnaient l’ancien gouverneur Katumbi passé l’an dernier à l’opposition ont été dispersés par la police. Motif évoqué : l’événement n’avait pas été autorisé. Tout au moins, pas dans la forme imposée par le candidat du G7 à la prochaine présidentielle. Des lieutenants de l’ex. gouverneurs ont été arrêtés, selon la direction provinciale de la police, mais aussi des sujets étrangers au nombre de 4, présentés comme des gardes du corps de l’acteur politique. Dans les réseaux sociaux, les échanges allaient bon train au sujet de ces arrestations toute la journée du 25 avril 2016. Le sujet américain aurait été surpris avec une arme à feu, selon certains internautes, certains l’accusant carrément d’être l’instructeur d’un camp d’entraînement situé dans une ferme de Moïse Katumbi, où seraient formés rien moins que des tueurs chargés de provoquer un ou des massacres dans l’ex. Katanga le moment opportun, et les imputer au pouvoir en place à Kinshasa. Le même garde du corps est présenté par l’ex. PPRD, Francis Kalombo, passé dans les rangs du G7, comme un innocent fermier.
La situation sécuritaire, à Lubumbashi notamment, est très tendue ces derniers jours. Le week-end dernier, des partisans de l’Unafec de Kyungu wa Kumwanza, un des ténors du G7, ont été condamnés à des peines allant de 2 à 10 ans pour divers infractions, dont le vol et la destruction méchante. Ils avaient été surpris en pleine casse, en protestation contre la vandalisation du siège de leur parti politique. Kyungu wa Kumwanza lui-même a écopé d’une forte amende.
La situation sécuritaire au Katanga, fief politique aussi bien de Joseph Kabila que de la plupart des ténors du G7, semble suffisamment préoccupante parce que Joseph Kabila y longuement séjourné il y a quelques jours. Les observateurs estiment que sa présence dans sa province d’origine n’était pas touristique. Kinshasa craindrait la réédition du désormais célèbre « Massacre des étudiants de Lubumbashi », attribué aux services du Maréchal Mobutu, et qui avait sonné le glas de son régime, ne soit réédité.
J.N.