Le vice-premier ministre, ministre de l’Emploi, Travail et prévoyance sociale, Willy Makiashi a exhorté les travailleurs de la Cimenterie nationale (CINAT) à la patience, car le gouvernement travaille actuellement pour trouver des solutions idoines devant relancer cette unité de production. C’était au cours de l’audience qu’il a accordée lundi 4 avril 2016 dans son cabinet à une délégation de l’entreprise conduite par son directeur général, Luheho Mbete Simon.
Willy Makiashi a assuré ses hôtes que le Gouvernement multiplie actuellement des contacts avec des partenaires éprouvés, capables de booster les activités de la Cinat en arrêt de fonctionnement depuis 2010, rapporte l’Acp. Il a jouté que dans le cadre de la politique de la ‘’Révolution de la modernité’’ initiée par le Chef de l’Etat et du boom immobilier observé actuellement dans les principales agglomérations du pays, la RDC a tout intérêt de voir la Cinat se relancer pour produire assez de ciment gris. Il a saisi l’occasion pour remercier le comité de direction en place qui a réussi à conscientiser les travailleurs en désamorçant la grève projetée pour le 23 mars dernier, à la suite de plus de 80 mois d’impatiemment des salaires.
Le Directeur général Luheho qui a retracé le parcours de l’entreprise est revenu sur des moments forts et faibles de la Cinat. Il a dit que la Cinat dont l’entreprise est installée à Kimpese, localité située dans la province du Bas-Congo à près de 180 kms de Kinshasa a lancé sa première production en 1974 pour s’estomper en 2010 à cause particulièrement du manque de manque de financement, plusieurs banques s’étant désengagées à la suite du climat de marasme économique ayant frappé la RDC.
Pour relancer les activités de l’entreprise et fort de la loi de la loi portant désengagement de l’Etat dans certaines entreprise publiques, le gouvernement avait entamé avec la firme française Lafarge depuis 2008 des pourparlers qui n’ont pas abouti. Ceux engagés avec l’autre preneur, la société angolaise Nova Cimangola depuis 2010 piétinent jusqu’à ce jour, pour des raisons inconnues.’’
Dans l’entre-temps le personnel vit dans une misère qui ne dit pas son nom’’, s’est-il indigné ! La Cinat est dotée d’une capacité installée de 1.000 Tonnes de ciment par jour et 300.000T/an. Le gouvernement qui détient 97,79% des parts sociales au sein de la Cinat propose céder 58 % au nouveau partenaire qui en deviendra majoritaire.
Outre la Cinat et la Cimshaba à Lubudi au Katanga en arrêt de fonctionnement, deux autres cimenteries sont opérationnelles en RDC. Il s’agit de la Cimenterie de Lukala au Bas-Congo et de la CimenLacs à Kabimba dans le Kalemie, au Katanga démembré.
M.L.