A l’allure où vont les choses, personne ne peut dire que les trois députés nationaux, Samy Badibangi, Fabien Mutom respectivement, président et vice-président du groupe parlementaire Udps et alliés, ainsi que Muhindu Nzangi, président de l’ex groupe parlementaire MSR et alliés seront arrêtés, parce que leur culpabilité n’est pas encore établie par le Procureur Général de la République (PGR). Par contre, ce qui est sûr, c’est que les trois députés répondront des faits portés à leur charge le Procureur Général de la République, Félix Kabange Numbi. Notamment, des infractions de faux et usage de faux pour avoir imité la signature d’un de leurs collègue député au bas de la pétition visant à déchoir le bureau de l’assemblée nationale au cours de la session de septembre dernier. Après la déclaration faite mardi 29 mars dernier par un groupe des députés nationaux de l’opposition fustigeant le fait que ce dossier ait été transmis au PGR, le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, est monté au créneau lors de la plénière du 30 mars 2016, pour dire qu’après que la plainte ait été déposée au cabinet du Procureur Général de la République, il est normal que les concernés s’expliquent devant l’organe de la loi, afin que celui-ci se fasse une idée exacte ce qui leur est reproché. Et de poursuivre qu’une fois le PGR constate qu’il y a des indices de culpabilité, il s’en remettra à l’Assemblée nationale pour s’expliquer, selon les procédures prescrites dans le règlementaire intérieur de la chambre basse du parlement. C’est à ce niveau, à en croire le président de l’Assemblée nationale, que les députés nationaux se prononceront et émettront leur avis sur ce dossier qui les divise. En cas d’avis favorable, le PRG sera amené instruire le dossier et à fixer l’affaire à la Cour Suprême de Justice. Toutefois, Aubin Minaku a rappelé à l’auguste Assemblée que son bureau a géré d’une manière responsable 6 autres réquisitoires contre les députés nationaux, laissant entendre que le réquisitoire qui vise un député national est aussi une affaire collective du Parlement, quand bien même l’intéressée reste le principal concerné.
Didier Okende Wetshi