On doit le scoop à nos confrères de Jeune Afrique dont un article daté du 25 mars est consacré à une étoile montante de la célèbre NBA : une étoile montante rd congolaise est née cette saison aux Etats-Unis, c’est Emmanuel Mudiay, un jeune meneur de jeu qui ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.
Illustration : Nous sommes à la dernière minute du match entre les Nuggets de Denver et les 76ers de Philadelphie, ce 24 mars, écrit Jeune Afrique. Les Nuggets sont menés 103 à 101 et se dirigent vers une défaite. C’est alors que le ballon échoue, à la dernière seconde, entre les mains d’Emmanuel Mudiay, l’un des basketteurs africains de la NBA.
Le joueur originaire de RD Congo, en plein déséquilibre, n’a pas le choix, il choisit de shooter, quasiment depuis la moitié de terrain. Une tentative désespérée. Mais gagnante ! Le Congolais, meilleur marqueur du match, avec 27 points, a renversé la partie : son équipe s’impose au buzzer 104 à 103. Voilà pour l’image du gars, à défaut d’un match en live.
Mais ce soir-là, si le match et la victoire sur Denver n’a aucune incidence sur la fin de la saison régulière, les deux équipes ne pouvant plus se qualifier pour les phases finales, il aura remis aux devants des écrans le talent d’Emmanuel Mudiay. Pour une première saison en NBA (Emmanuel est donc Rookie, comme on dit en jargon de basket NBA, le Congolais a particulièrement brillé sur les parquets, au point d’être classé parmi les meilleures recrues de la saison.
Ses statistiques
Meneur de jeu, le Congolais est le rookie qui a accumulé le plus de passes décisives par match cette saison. Il n’hésite également pas à tenter des tirs compliqués dans des positions inconfortables, comme contre Philadelphie le 24 mars. Son record : 30 points, dont quatre tirs à trois points, contre Phoenix le 10 mars.
Ses origines
Emmanuel Mudiay est un enfant de Kinshasa. Très tôt orphelin de père, il a fui la capitale avec sa mère en 2001, à l’âge de cinq ans. La famille, également composée de deux grands frères, s’installe au Texas, aux États-Unis. Le Congolais garde de mauvais souvenirs de son enfance en RD Congo, qu’il évoque encore régulièrement avec ses proches.
Son détour par la Chine
Le jeune Emmanuel, lycéen, participe à différents camps d’entrainement aux États-Unis, attirant l’œil des recruteurs. Pourtant, alors qu’une aventure universitaire s’offre à lui, il décline les offres et va faire un choix peu commun : il signe en 2014 un contrat professionnel avec le club chinois des Guangdong Southern Tigers, pour 1,2 million de dollars, avec qui il finit en tête de la saison régulière.
Un an plus tard, avec douze matches au compteur et 18 points de moyenne, il reprend la direction des États-Unis et de la NBA. Bien lui en prend, il est recruté en septième position de la draft en juin 2015, direction le Colorado et Denver. Et pour cause : Larry Brown, l’un des meilleurs entraîneurs américains, avait déclaré qu’il n’avait jamais vu « un meneur de jeu aussi spécial pour son âge ».
Ses ambitions
Elles sont assez simples. « Mon objectif, c’est de participer au grand All Star Game, d’être parmi les meilleurs. Quand tu arrives en NBA, c’est ton but. Mais mon rêve, ce n’est pas de gagner un titre NBA. C’est d’en gagner plusieurs ! », a-t-il déclaré à RFI en février.
Il espère notamment y parvenir avec son équipe actuelle des Nuggets de Denver, qu’il estime en progression. Ce ne sera pas pour cette saison mais les ambitions sont là. « N’importe qui vous dira qu’il a envie de réaliser une bonne saison », avouait le meneur lors de son recrutement. « Mais ça signifie vraiment quelque chose pour moi. J’ai été habitué à être le premier à réaliser certaines choses, et il n’y a rien de nouveau. Si j’ai la chance de gagner un titre, j’en voudrais encore plus », concluait-il.
AVEC JA