La Primature franchit la barre symbolique de 1.000 agents. Quelque 215 nouveaux postes rémunérés doivent être créés, courant 2016, dans le cabinet du Premier ministre Matata Ponyo. Les effectifs des collaborateurs du PM passeront alors de 887 à 1102 personnes. Hélas, au CSAC, Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, c’est le statu quo. Et même pire, parce que l’autorité des médias est littéralement clochardisée avec des dizaines de mois d’arriérés de frais de fonctionnement. Les arriérés de loyer se sont accumulés au point de contraindre le bailleur à priver son locataire insolvable d’énergie électrique depuis près d’un trimestre.
A ce jour, le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication compte 272 agents, selon la loi des Finances 2016. Pourtant, au terme de la 37ème session ordinaire, Mme Chantal Kanyimbo, rapporteur du CSAC, avait indiqué que le rapport de la Commission Ad hoc mis en place en vue d’examiner le cadre organique et le nouveau organigramme du CSAC tels que amandés et adoptés, permettront au Conseil de mettre en place une administration « prépondérante » et des services devant pérenniser l’action de cette institution de régulation des médias sur l’ensemble du territoire national.
Pour ce faire, a-t-elle fait comprendre, le CSAC se devait d’augmenter son personnel, et cela, après des concertations avec la Fonction Publique pour trouver un accord sur l’effectif des agents et cadres à engager en son sein. Le CSAC aurait dû donc recruter plus de 365 agents par voie de test. Une date a même été avancée : courant juillet 2015. Selon le budget de l’Etat 2015, le CSAC était, en effet, en droit de porter ses effectifs à 469 agents. A l’époque, la plénière du CSAC a été informée d’une rencontre entre son président, Tito Ndombi, avec l’alors ministre de la Fonction publique, Jean-Claude Kibala. Le président Ndombi a aussi fait part d’un relogement à court terme du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication. Le ministre des ITPR, Fridolin Kasweshi, lui en avait donné toutes les assurances. Depuis l’institution d’appui à la démocratie n’a pas été relogée dans un nouvel immeuble, le test pour le recrutement n’a pas non plus eu lieu. Mais ses effectifs seraient quand même passés de 104, apprend-on, à 272 agents. Alors que d’autres institutions du pays ont été officiellement autorisées à créer de nouveaux postes rémunérés. A l’instar de la Présidence de la République où quelque 150 « actions nouvelles », pour reprendre l’expression de la loi des finances publiques, ont été autorisées portant ainsi les effectifs de 7.301 à 7.451 emplois rémunérés. Au Plan, 14 nouveaux postes payants ont été admis faisant ainsi passer le nombre d’agents rémunérés de 1784 à 1798. Aux ministères des Finances et Genre, 50 postes rémunérés ont respectivement été autorisés contre 12.500 à l’EPSP, 10.000 à la Défense nationale et 8.000 à l’Intérieur. Rien pour le CSAC. Nous y reviendrons dans nos prochaines livraisons.
POLD LEVI K. M. MAWEJA
CSAC : Tito Ndombi interdit de recruter
