Au cours d’une brève intervention sur la radio Top Congo émettant à Kinshasa, dimanche 28 février 2016, le président de la ligue des jeunes de la Convention des Congolais Unis (CCU), Thierry Mosenepwo, a rappelé que le Président de la République n’a pas convoqué le dialogue dans le but de rechercher comment modifier ou changer la Constitution. Il fait savoir à cet effet que seul le peuple peut changer sa loi fondamentale, rappelant que cela se fait dans tous les pays du monde, le peuple peut souverainement décider du sort de sa constitution. Thierry Mosenepwo s’oppose ainsi à l’idée selon laquelle le sort d’une Constitution repose entre les mains de ceux qui dirigent ou de ceux qui ne dirigent pas, comme certains pourraient le croire. Pour lui, le fait que les autorités du pays répètent tout le temps que la constitution sera respectée, suppose qu’ils reconnaissent la souverainété du peuple.
Le président de la Ligue des jeunes de la CCU dit se réjouir de l’appel du secrétaire général de l’Onu au dialogue, laissant entendre que cela a rejoint le vœu exprimé par le Chef de l’Etat qui tient lui aussi au respect de la Constitution. Il rappelle qu’il n’existe pas un seul paragraphe dans l’ordonnance convoquant le dialogue national et inclusif en Rdc qui stipule qu’il sera question du changement ou de la révision de la Constitution lors du dialogue. Au contraire, poursuit-il, l’ordre du jour du dialogue est bien défini, portant essentiellement sur le processus électoral intégrateur et consensuel. Pour lui, si la problématique du fichier électoral en 2006 avait pris 16 mois, et presque le même temps en 2011, il est impossible qu’en 2016 le temps que devrait prendre cette opération soit différent de celui deux années précitées. Au demeurant, il pense qu’il faut maintenant chercher comment concilier le respect du timing constitutionnel et les 16 mois de l’actualisation du fichier électoral présenté par la Ceni. Par rapport à cela, le président de la ligue des jeunes de la CCU conclut que la question en appelle à la réflexion des Congolais.
Didier Okende Wetshi
CCU : T. Mosenepwo : le respect du timing constitutionnel dépendra des réflexions Congolais au dialogue
