Désespérément plats, eux aussi, donc. Ceux des compatriotes qui avaient espéré que les frondeurs de la MP à l’origine de la création d’une nouvelle plate-forme politique, préoccupée par le respect de la constitution, ravalent sans doute leur déception. Dès que des enjeux déterminants se sont faits jour autour du processus électoral, pas d’élections possible avant au moins un an, la bande à Mwando Nsimba et Lumbi Okongo a sorti ce qui lui restait d’artillerie. En invoquant un prétendu vide constitutionnel à l’échéance 2016, un concept qui n’existe que dans l’imagination fertile de ces acteurs politiques, les mêmes qui écument l’arène rd congolais depuis des décennies. Ici, l’esprit de ces acteurs politiques peut être cerné : tout passe, sauf eux, qui demeurent actifs envers et contre tous. Tout comme il apparaît clairement que si une certaine opposition s’est élevée contre l’idée de négociations sous forme de dialogue politique, c’est uniquement pour en arriver à une situation où, faute d’élections, ces messieurs participeraient au partage « équitable et équilibré » des dividendes de la politique politicienne. Ce que confirme l’envergure politique réelle de certains animateurs du G7 et d’autres plates-formes opposés à toute perspective électoraliste, en réalité. Que vaut, en effet, un Christophe Luntundula, avec son unique siège électoral à l’Assemblée nationale laborieusement acquis dans son Katako-Kombe natal ?
En fait, ça se murmure dans la contrée, l’unique élu du MSDD est un usurpateur qui n’a aucune chance de se faire réélire chez lui. Charles Mwando Nsimba, qui compte bien quelques élus, dont lui-même dans son fief de Moba au Katanga, ne peut rêver rivaliser avec les grosses pointures de la MP et même Pierre Lumbi qui a tenté une OPA malhonnête sur le MSR de son ancien chef Joseph Kabila se mord les doigts depuis que la justice congolaise et l’administration ont remis les pendules à l’heure à la demande des élus dont il revendiquait la « propriété ». Au G7 comme dans bon nombre de plates-formes politiques de l’opposition, peu tiennent réellement aux élections.
J.N.