Près de trois mois après l’acquisition de la société r-dcongolaise MCK, Mining Company Katanga, spécialisée dans les services logistiques et le génie civil pour le secteur minier, la firme Necotrans a tenu à marquer sa présence à la traditionnelle grand-messe mondiale des miniers, le salon Investing in African Mining Indaba, qui s’est tenu du 8 au 11 février 2016, au Cape Town International Convention Centre, en Afrique du Sud.
Le rachat de MCK – avec 1900 salariés et une flotte de 500 engins et camions – a, en effet, boosté Necotrans dans un nouveau domaine, celui de la sous-traitance minière, différent de ses services logistiques traditionnels portuaires et terrestres.
A Indaba, les délégués de Necotrans se sont, naturellement, évertués non seulement à présenter les principales activités du groupe mais surtout à proposer la variété de solutions logistiques adaptées aux opérateurs miniers.
Irriguer d’autres filiales.
«Nous nous sommes rendu compte que la gestion des flux de minerais et des terrils d’un gisement requérait le même type de compétences que sur un terminal portuaire vraquier», a confié à la presse, le PDG de Necotrans, Grégory Quérel. Selon nos confrères de Jeune Afrique, Grégory Quérel a soutenu que le savoir-faire de MCK a vocation à irriguer d’autres filiales de Necotrans dans les pays miniers, chez le voisin zambien, mais aussi et surtout au Sénégal et au Niger, où le groupe est bien implanté et travaille déjà avec des groupes comme Areva. Necotrans est présente dans 31 pays africains.
Grâce à MCK, Necotrans va renforcer le portefeuille de ses clients miniers au Katanga. Ici, depuis deux ans, la production du cuivre titille les 1,5 million de tonnes en dépit de la crise mondiale des cours des matières premières. Le cobalt suit également la tendance imprimée par le métal rouge. La RDC est d’ailleurs redevenue, depuis 2014, premier producteur africain du cobalt avec une production dépassant les 75.000 t l’an. La désormais filiale de Necotrans, MCK, a en effet posé ses tentacules autour des opérations d’excavation et de terrassement pour les groupes miniers présents dans le cuivre. Elle travaille notamment pour les filiales congolaises des chinois Minmetals (à Kinsevere), Metorex (à Ruashi), et Sicomines (à Kolwezi). MCK réalisait alors plus de 100 millions d’euros des chiffres d’affaire.
Necotrans, retour aux origines.
L’ex-province du Katanga frontalière avec la Zambie, forme avec la partie méridionale de ce pays ce qu’on appelle la Ceinture du cuivre ou « Copperbelt ». Elle regorge les quatrièmes réserves mondiales de cuivre et les premières de cobalt. Et, d’après les prévisions les plus pessimistes, il va falloir encore 91 ans pour vider la région de son métal rouge.
Pour Necotrans, l’objectif de l’acquisition du MCK est de contrôler toute la chaîne logistique, de la mine jusqu’aux terminaux portuaires, renseignent des experts. Pour ce faire, point de licenciements, tout le personnel de MCK a été repris par Necotrans. A l’image de l’équipe du TP Mazembe, MCK repose sur melting-pot des nationalités. La filiale de Necotrans est dirigée par des cadres sud-africains, ghanéens et naturellement r-dcongolais. «Necotrans a été créé en 1985 à Kinshasa. (…). Nous sommes très heureux d’accueillir la société et le personnel de MCK. Ensemble, nous allons capter de nouveaux relais de croissance créateurs de valeur pour le groupe et la République démocratique du Congo », conclut Grégory Quérel, PDG de Necotrans.
POLD LEVI